Type 1 Exemple, rue des Pépinières | | Type 2 Exemple, avenue
de la Coopération |
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Ceci ? | ou | Cela ? |
« Il faut que tout le monde se loge » ont dit
certains habitants lors de la réunion où un promoteur présentait son projet de
lotissement, rue Joly à Heuseux (± 45 logements sur 29 parcelles). Entièrement
d’accord, cependant cela ne doit pas vouloir dire :
construire n’importe
quoi, n’importe où.
Épinglons d’abord un paradoxe. Si vous regardez dans un
zoning, vous y verrez de nombreux bâtiments industriels ou commerciaux construits
sans étage. On tolère ainsi un
énorme gaspillage de terrains, à l’origine – le
plus souvent – de bonnes terres agricoles.
Par contre, dans nos villages, on voudrait nous imposer des
immeubles à appartements à plusieurs étages. Et pourtant, le plan de secteur
prévoit à ces endroits des zones d’«
habitat à caractère rural ».
Quelle est donc la différence avec les zones d’«
habitat » recensée dans
le centre urbanisé de notre commune ? En tout cas, si on laisse libre
cours aux promoteurs, il n’y en a guère.
Peut-on accepter, comme semblent le faire les autorités
communales, de laisser construire en zone d’« habitat rural » des immeubles
de
trois étages en plus du rez-de-chaussée (type 2) dont les occupants, d’une
hauteur de 10 m, auront une vue plongeante sur les propriétés voisines ?
Certes, comme le rappelle le Bourgmestre, certains bâtiments anciens avaient
quelquefois une hauteur non négligeable. Constatons cependant qu’ils se
limitaient normalement à un étage plus un grenier ou un fenil. À supposer qu’on
les rénove pour les consacrer entièrement au logement, nous obtiendrons des
bâtiments d'un gabarit du type 1.
Il serait urgent que les autorités communales définissent
ainsi les
limites maximums des constructions autorisées en milieu rural :
deux étages, dont le dernier intégré dans la toiture. À
défaut,
la population sera contrainte à se battre contre chaque nouveau projet
d’investisseurs qui, soucieux de leur intérêt financier, ne rateront aucune
occasion de tenter d’imposer leurs propres critères.
Pascal ÉTIENNE.