À la lecture du rapport du
conseil communal du mois d’octobre, certains lecteurs attentifs se sont
émus de
la passivité – tous partis confondus – des conseillers se prévalant de la
défense
des intérêts des travailleurs indépendants. Même si elle est alourdie,
ils n’apprécient
pas en effet leur vote unanime en faveur de la
redevance concernant la collecte et le broyage à domicile des
déchets d'élagage. Pour rappel, elle a été fixée comme suit :
- 14 € par passage.
- 6 € par quart d'heure de broyage.
Ces
taux couvrant difficilement l’entièreté du coût de l’opération ( amortissement du matériel, rémunération d’un
ouvrier ), ils s’interrogent à juste titre sur la
notion de « Service Public ».
Le but d’un service public
est, notamment, de permettre à chaque citoyen de bénéficier d’un
service
déterminé à des conditions identiques pour chacun ( par
exemple d’un raccordement à l’électricité au même prix quelle que soit
la
longueur de la ligne à installer ).
En quelque sorte, il s’agit d’un acte de solidarité
institutionnalisé ; on
partage équitablement les coûts.
Or, en l’occurrence, aucune
discrimination entre citoyens ne justifie l’intervention des services
communaux
et cette tâche est assurée par plusieurs travailleurs indépendants ou
petites entreprises
de la région. On l’admettrait, nous disent-ils, si elle était fondée
sur des
critères sociaux, mais tel n’est pas le cas puisque chacun peut y
recourir quel
que soit son revenu.
Il est donc parfaitement
normal
que les travailleurs intéressés se considèrent victimes d’une
concurrence déloyale,
d’autant plus que le personnel communal se déplace en équipe de 2 à 4
personnes. Leur questionnement nous semble par conséquent légitime
« Dans
ces conditions, à quoi sert un échevin des affaires économiques et des
travailleurs indépendants ? ».
Pascal ÉTIENNE.