Citation mai 2009

 
« Ces 20 années (de parlementaire) furent riches de travail, d’expériences et de contacts. Je ne regrette rien, car elles m’ont fortement aidé dans ma fonction de Bourgmestre. »

Tout citoyen normalement constitué s’imagine que la tâche d’un parlementaire consiste à étudier des dossiers, préparer des interpellations et des propositions de loi, contrôler les finances publiques et l’action du gouvernement, en un mot, s’activer à temps plein au profit de notre région ou de notre pays.
 
Détrompez-vous ! Selon M. Janssens, l’intérêt principal d’un mandat parlementaire est d’« aider à accomplir sa fonction de Bourgmestre ».
 
Le fait de détourner un mandat national ou régional au profit de sa commune est, hélas, une pratique largement répandue, et pas seulement au PS. Pour autant, elle n’en heurte pas moins profondément l’éthique, c'est-à-dire les règles morales que chaque individu devrait librement s’imposer. C’est dit-on : « l’estompement de la norme », c'est-à-dire une chose devenue tellement normale aux yeux de certains que, non seulement ils n’en ont pas honte, mais n’hésitent pas à en tirer gloire.
 
En l’occurrence, on peut parler de « système » puisque l’action du Parlement wallon est polluée par la présence en son sein d’une majorité de mandataires locaux ( Bourgmestre, Échevins, Présidents de CPAS ) plus préoccupés de l’intérêt de leur commune que du bien-être de la région. Faudra-t-il un nouveau scandale ou une campagne de presse intensive pour qu’on bannisse enfin les cumuls en appliquant cette règle élémentaire « une personne, un mandat politique électif » ?
 
Mais il est trop facile de critiquer nos élus et d’éluder notre responsabilité. L’éthique des mandataires ne doit pas occulter l’éthique des citoyens. Après tout, par l’exercice réfléchi de notre droit de vote, nous pouvons contribuer à assainir la situation en octroyant systématiquement nos suffrages à des candidats intègres libres de tout autre mandat. C’est tout le bien que nous vous souhaitons en cette période électorale.