« Soumagne Alternative Communale »

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L’Enjeu de Cerexhe-Heuseux/Beaufays (CHB)

Au cours du débat organisé ce dimanche 18 octobre par le PAC de Soumagne sur le thème de la mobilité, la problématique de la liaison autoroutière Cerexhe-Heuseux/Beaufays a tenu la vedette. Chacun sait qu’en vertu d’un accord intervenu au sein du nouveau Gouvernement Wallon, sa réalisation a été suspendue. Cette situation et les arguments échangés par les protagonistes de ce débat ont fait nôtres ces quelques réflexions.
 
En prenant en considération ma situation personnelle, j’y serais favorable puisque cette liaison me permettrait une communication plus rapide avec ma proche famille habitant la Gaume, tout en évitant des routes sinueuses. Mais, si par contre, j’ai intégré la méthode globale appliquée lors de mon apprentissage de la lecture ou si mon éducation m’a détourné de mon intérêt égoïste immédiat, je suis amené à réfléchir prioritairement le problème sous l’angle de notre avenir collectif.
  • Si je souhaitais sauvegarder un minimum de nature dans notre environnement, j’apprécierais qu’il soit mis fin à cette inflation autoroutière.
  • Si j’étais un défenseur de Soumagne, je m’abstiendrais de réclamer une nouvelle défiguration de ma commune par une autoroute supplémentaire.
  • Si je m’inquiétais du sort des habitants de la zone réservée, je souhaiterais qu’elle soit rapidement et définitivement libérée et qu’ils soient justement indemnisés pour les préjudices subis.
  • Si j’étais riverain de la nationale Fléron-Herve, je me méfierais des assertions douteuses selon lesquelles cette bretelle va désengorger ma voirie. En plus du trafic généré par toute sortie d’autoroute, ces endroits sont recherchés par les investisseurs pour y délocaliser des commerces. Au reste, M. Janssens ferraille déjà ferme pour y favoriser l’implantation d’un centre commercial sur le site Onssels.
  • Si j’étais raisonnable, je tiendrais compte des avis négatifs motivés de nombreux scientifiques, du Bureau du Plan, des Institutions Européennes et de la Banque Européenne d’Investissement.
  • Si j’étais socialiste, je donnerais évidemment la priorité aux solutions collectives et solidaires sur les aspirations individuelles.
  • Si je me préoccupais de l’état de la planète, du sort des générations futures et du réchauffement climatique dû notamment au CO2, je me devrais d’exiger un changement radical de cap afin d’inverser la priorité au profit des transports en commun. Je serais attentif à ne pas me laisser amadouer par le lobby automobile qui essaye de nous convaincre que les avancées technologiques seront suffisantes pour stopper la progression, voire réduire la pollution mondiale.
  • Si j’envisageais le problème sous l’angle budgétaire, je me souviendrais que jamais personne n’a réussi faire deux euros hors d’un et que les moyens de notre Région sont loin d’être illimités. Aussi, je tiendrais pour fantaisistes les affirmations de notre Bourgmestre selon lesquelles on peut réaliser à la fois CHB et un vaste réseau de transports en commun rapides dans la région liégeoise.
  • Si je me souciais du bien-être de mes concitoyens à longue échéance, je me battrais pour que ce réseau dit « structurant » de tram moderne, non seulement monte jusqu’à Fléron, mais soit prolongé jusqu’au centre de notre entité. En outre, je revendiquerais son intégration dans un plan global incluant les divers modes de transports en commun chargés de desservir tous les pôles d’activité ( zonings industriels, centres commerciaux, établissements d’enseignement, villes voisines et lointaines, etc. )
Plus prosaïquement, les Wallons vont-ils acter ce constat implacable ? Si chacun voulait se rendre en ville en auto, si plus de huit millions d’adultes en Belgique se déplaçaient en voiture individuelle, si tous les voyageurs étrangers faisaient de même et si tous les transports s’effectuaient par camions, on aurait beau multiplier jusqu’à l’insupportable les infrastructures routières, on ne pourra éviter de multiples engorgements du réseau.
 
Inéluctablement, nous sommes confrontés à ce choix : agir dès aujourd’hui, ou attendre la dégradation de la situation jusqu’au moment où, sous la contrainte, nous essayerons de combler notre retard par un hypothétique « plan Marshall » de la mobilité.
 
Dans ces conditions, qu’est-ce qui empêche le Gouvernement Wallon d’agir préventivement ? Le débat du jour nous l’a confirmé : le raisonnement à court terme, les intérêts particuliers et le conservatisme de certains mandataires politiques. Il ne faut cependant pas désespérer. 
  • Puisqu’ Écolo est résolument pour l’abandon de ce projet autoroutier ;
  • Puisqu’au cdH, selon M. de Lamotte, les partisans du projet ont été battus par ses opposants ;
  • Puisqu’au parti socialiste, c’est apparemment l’inverse ;
Seuls, les adeptes du « vieux PS », alignés derrière M.M. Daerden et Janssens, portent la responsabilité de l’impossibilité de résoudre les problèmes lancinants vécus par les riverains de ce projet en constituant le dernier obstacle à la suppression de la zone réservée. Mais, reconnaissons-le, il est de taille.

 
Pascal ÉTIENNE.
Soumagne, le 27 octobre 2009.

 

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