« Soumagne Alternative Communale »

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PCAR Joskin - L’information qui dérange

Imaginez que vous achetiez ou construisiez une maison en zone d’habitat rural pour bénéficier de la quiétude de ces lieux.
Imaginez que dans cet espace, vienne s’installer et s’agrandir progressivement une entreprise industrielle avec toutes les nuisances qui en découlent.
Imaginez que pour résoudre ces problèmes, le Collège communal décide de transformer ce lieu en zone d’activité économique.
Vous ne seriez pas très heureux. C’est pourtant ce qui arrive aux habitants de la rue Wergifosse.
 
Imaginez maintenant que le Bourgmestre est en place depuis plus de 25 ans et par conséquent responsable d’avoir permis toutes ces irrégularités. Alors, vous comprendrez pourquoi le simple fait d’informer la population concernée de ses projets et d’en appeler à leur vigilance le dérange.
 
Dans une lettre aux riverains, M. Janssens a donc cru bon de dénigrer notre action et de se justifier. Qu’y apprend-on ? Rien de neuf, sinon, détail anecdotique, qu’il confond un feuillet avec une brochure et, plus fondamentalement, qu’il apporte quelques confirmations.
  • « De ces situations découlent des litiges de voisinage et des contentieux juridiques. »
    « ... au vu des imbroglios juridiques… »
     « Les outils PCA… permettront de dégager des solutions pour réduire les nuisances... »
    « … à l’exception de quelques éléments ponctuels, l’ensemble des bâtiments existants a fait l’objet de permis d’urbanisme. »
    Il y reconnaît donc les problèmes causés par sa passivité au profit de ces entreprises et minimise l’illégalité de ces implantations en passant sous silence un arrêt du Conseil d’État.
  • « On parle de plus ou moins 350 emplois complémentaires ».
    Il persiste dans sa soumission au chantage à l’emploi du groupe Joskin en y ajoutant d’hypothétiques développements futurs, ce qui rendrait d’autant plus incongrue et problématique l’implantation de ces entreprises. Si elles sont destinées à employer 700 personnes, la localisation dans un zoning industriel n’en serait que plus nécessaire.
  • « La voirie communale divisant en deux le site Joskin et Scima entraîne divers problèmes de sécurité. Il est envisagé de leur vendre ce chemin. »
    Vendre le chemin communal à l’entreprise, c’est mépriser le droit des citoyens qui l’emprunteraient d’autant plus fréquemment s’il était entretenu sur toute sa longueur. D’autre part, contrairement à ce qui est annoncé, sa suppression ne serait nullement compensée par une prolongation du RAVel en direction de José. Celui-ci, quel que soit son intérêt, profiterait en réalité à d’autres utilisateurs.
Que penser de tout cela ? Dans une zone d’habitat rural, les entreprises industrielles sont les intruses ; priorité doit être donnée aux droits de l’habitant. Dans une zone d’activité économique, l’habitant est l’intrus ; priorité sera donnée à l’entreprise.
 
Il convient donc de réaffirmer que si malgré les protestations des riverains, une zone d’activité économique devait néanmoins être créée, elle devrait se situer à une distance respectable de toute habitation et assortie de conditions sévères.
 
Mais, sachant qu’avec la bénédiction du Bourgmestre et depuis de nombreuses années, les dispositions légales ont été systématiquement bafouées par le groupe Joskin, qui parviendra à convaincre les riverains qu’elles seraient respectées à l’avenir ? 

 
Pascal ÉTIENNE.
Soumagne, le 15 septembre 2009.

 

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