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Soumagne, le 06 juillet 2009
 

Zone d’activité économique industrielle à Wergifosse

Un dossier explosif !

 

Le dernier Conseil communal a décidé de lancer l’étude d’un Plan Communal d’Aménagement Révisionnel au plan de secteur ( PCAR ) et d’un rapport des incidences environnementales ( RIE ) afin d’inscrire une zone d’activité économique industrielle à Wergifosse. Que cachent ces grands mots ?
 
Il s’agit, ni plus ni moins, de régulariser la situation des entreprises du groupe Joskin qui s’y sont développées depuis plus de vingt ans. Le « site industriel de 45.000 m² à découvrir » étant en réalité des zones d’habitat à caractère rural et dans une moindre mesure agricoles. Autrement dit, le projet consiste à modifier le plan de secteur pour légaliser l’implantation anarchique de ces entreprises.

Vue aérienne du groupe Joskin

Légitimement, ce projet suscite, pour le moins, quelques interrogations. En première analyse, il convient nous semble-t-il de dresser l’inventaire de la succession des évènements et dysfonctionnements ayant engendré la situation actuelle.

  •  Toutes les constructions du groupe Joskin ont-elles bénéficié des autorisations adéquates ? 
  •  Quelles ont été les autorisations octroyées et sur base de quels dossiers ?
  •  Les prescriptions imposées ont-elles été respectées (volume des bâtiments – nature des activités - zones tampons – évacuation des eaux, etc.) ?
  •  Pourquoi le Collège communal a-t-il lancé la procédure du déclassement et de la vente du chemin bordant les entreprises avant même d’avoir entamé l’étude du plan d’aménagement ?
  •  Pourquoi nous présente-t-on le site comme une seule entité alors qu’il est constitué de plusieurs entreprises ?
  •  Pourquoi ce dossier a-t-il une importance telle qu’il justifie l’implication personnelle du ministre Antoine ?
Son
Conseil communal du 22-06-2009
  •  Quel est le contenu de l’accord entre la commune de Soumagne, l’administration de l’urbanisme et le ministre Antoine pour régulariser ce dossier ?
  •  Si la commune de Soumagne n’est pas fautive, pourquoi doit-elle prendre partiellement en charge le coût de cette étude ?

Sans réponses notamment à ces questions, on ne peut valablement dégager une solution pour l’avenir de ce site. Néanmoins, d’ores et déjà, on peut émettre quelques principes devant, à notre avis, être dûment respectés.

  •  Si l’on est encore dans un état de droit, il est impensable de considérer comme acquise une situation de fait créée en contournant la législation au détriment des riverains.
  •  D’autre part, il est difficilement imaginable d’imposer aux entreprises leur transfert complet et la démolition de la plupart des bâtiments actuels.
  •  Le triangle formé par la rue de Wergifosse, classé exclusivement en zone d’habitat rural, et déjà pourvu de nombreuses habitations ne peut changer d’affectation sans nuire gravement aux riverains.
Carte de Wergifosse
  •  Vu son utilité dans sa fonction de voirie lente, on ne peut accepter la privatisation du chemin public traversant le site tel qu’il est proposé par le Collège communal au prix d’une discrétion abusive de l’enquête de Commodo et Incommodo.
  •  Sous certaines conditions, les activités commerciales et administratives pourraient être conservées en zone d’habitat tandis que les activités pouvant être intégrées à l’agriculture seraient localisées en zone agricole.
  •  À terme, les activités industrielles incompatibles avec les lieux devraient être transférées dans un zoning prévu à cet effet.
  •  Pas plus qu’au chantage à l’emploi, on ne peut céder aux procédés d’intimidation inacceptables de cet entrepreneur comme en témoignent les illustrations suivantes.


Puisqu'il y a réclamation contre le projet de parking, nous stationnons devant votre habitation !
Panneau chemin

Panneau à l'entrée du chemin communal

Bien que son épilogue ne soit pas prévu avant plusieurs mois, au vu de ses répercussions financières, sociales et environnementales, ce dossier impose la vigilance des riverains et des conseillers communaux. Il importe avant tout de se méfier des tentatives de dissocier certains éléments, telle la vente du chemin qui permettrait de mieux spéculer sur le fait accompli.
 
L’ensemble du dossier, sans exception, doit faire partie de l’étude globale d’incidence et avant toute décision irrévocable, aucun aspect ne peut faire l’économie d’un large débat public.

 
Pascal ÉTIENNE.
 
 

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