« La taxe sur les véhicules usagés et les mitrailles
est une taxe sur l’environnement » a déclaré, péremptoire, notre
Bourgmestre lors d’un récent conseil communal. Et en quoi donc une telle taxe
va-t-elle améliorer l’environnement ? Au minimum, il y a matière à
discussion.
- Soit, le but premier est d’augmenter les recettes communales,
ce qui en soi est parfaitement légitime.
- Soit, une taxe poursuit un objectif bien particulier et cela
doit être correctement défini.
- Soit, elle a une fonction dissuasive, et dans ce cas, vise à
« tuer » une activité néfaste.
En l’occurrence, on n’ose penser que le but est d’éliminer
les entreprises de récupération dont la fonction économique est utile à la
société. Par ailleurs, sauvegarder l’environnement, c’est imposer à
ces entreprises des conditions strictes de fonctionnement : localisation –
protection du paysage – haies de clôture – respect des normes de bruit –, etc.
Mais c’est aussi leur laisser les moyens financiers de remplir leurs obligations.
Or que voyons-nous ? D’une part par exemple, les
« Établissements Joskin » à qui on promet de régulariser des situations
illégales, de céder un chemin public, etc., et d’autre part ces petites
entreprises où un mini dépôt de 400 m² suffit pour payer une taxe maximale
de 3.000 €, quelle que soit la bonne tenue du site.
Alors, qu’est-ce qui justifie cette discrimination ? On
ne sait, sinon que vous soyez faible ou puissant… En tout état de cause, ce
n’est pas l’environnement qui, une fois de plus, a bon dos en servant de bouc
émissaire à l’augmentation de la taxe concernée.
Pascal ÉTIENNE.