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Bon
anniversaire !
Le PS de Soumagne fête
ses 90 ans de présence au Collège communal. Nuançons d’abord le propos.
Si l’affirmation est vraie pour l’ancienne commune de Soumagne, il n’en
est pas de même pour Ayeneux, Cerexhe-Heuseux, Évegnée-Tignée, Melen,
et Micheroux avant les fusions de 1976.
Néanmoins, du point de vue : « stratégie d’occupation du
pouvoir », 35 ans est un bail remarquable. Qu’il ait été
quelquefois facilité par le comportement de la minorité est indéniable.
Malgré tout, il convient de les féliciter de leur opportunisme. Bon 35e
anniversaire au PS soumagnard !
Du point de vue : « fonctionnement des institutions »,
l’occupation prolongée du pouvoir par les mêmes personnes permet
l’installation dans la routine et, de tout temps, a été la source de
dérives par rapport à l’idéal démocratique. C’est notamment pour ces
raisons que dans les pays les plus vigilants, les fonctions
dirigeantes, telle la présidence, sont limitées dans le temps
( par exemple 2 mandats ).
Il n’en est rien en Belgique. Faute de législation en ce sens, les
Bourgmestres, quel que soit leur parti, peuvent régner des décennies.
Dès lors, ils deviennent un obstacle au renouvellement des méthodes de
pensée et d’action indispensables en matière d’éthique, de progrès
social, d’organisation administrative, d’énergie, d’environnement, de
mobilité, d’aménagement du territoire, d’utilisation judicieuse des
technologies, de sécurité.
Loin d’un accident de l’histoire, que ce soit à Charleroi, Huy, Ans,
Saint-Nicolas, dans les intercommunales ou les sociétés de logement
social, les affaires du PS wallon sont par conséquent favorisées par le
système. Nous nous devons donc de le contrecarrer. Aussi, rappelons-le
encore une fois ; en finir avec l’hégémonie du PS à Soumagne n’est
pas un objectif idéologique, mais une priorité démocratique.
Par ailleurs, une occupation prolongée de fonctions exécutives procure
à leurs détenteurs une « rente électorale » importante sous
l’effet de deux phénomènes conjugués :
- L’attrait versatile des supporters de la victoire, dont le sport
nous donne de nombreux exemples.
- Le clientélisme exacerbé pratiqué partout par le vieux PS
( services particuliers, attribution de maisons sociales, emplois
privilégiés dans l’administration et les intercommunales, etc. ).
Sachant cela, allez comprendre pourquoi M. Jean-Marie Keris,
autrefois grand pourfendeur de la majorité socialiste, est-il
actuellement avide d’apporter son concours à l’avènement du centenaire
de la domination du PS à Soumagne ?
Pascal
ÉTIENNE.
Le 28 mai
2011.
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