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« Du côté de Bruxelles, il y a
davantage de quoi avoir le sourire : le nombre de tués a diminué
de 5 unités, passant de 22 à 17. »
M. DM.
« Le Soir », 06-03-2012 99 |
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Mobilité.
Pour une Révolution culturelle !
Nous ne désirons
nullement le stigmatiser. Néanmoins, commentant les statistiques
annuelles d’accidents mortels sur la route, cette expression
malheureuse d’un journaliste illustre parfaitement le schéma culturel
ambiant et nous fait frémir.
Rappelons les faits (selon l’IBSR) :
Territoire |
Nombre de tués sur la route en 2011
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Sur place |
Estimation du nombre
à 30 jours |
Belgique |
770 |
875 |
Flandre |
382 |
445 |
Wallonie |
371 |
405 |
Bruxelles |
17 |
? |
Ce commentaire précédait la catastrophe de l’autocar à Sierre qui, à
juste titre, a profondément ému le pays entier. En suite à ce drame
horrible, le même journal (16-03-2012) nous livre une autre
statistique :
Moyens de transport |
Nombre de tués par
100 millions de personnes au kilomètre |
Voiture |
1,1 |
Autocar |
0,8 |
Rail |
0,04 |
Ainsi donc, le train est 27 fois plus sécurisant que la voiture. Et
pourtant, l’accident de chemin de fer de Buizingen est encore dans
toutes les mémoires. 19 tués en 9 ans en Belgique, c’est tellement
grave que l’on a récemment commémoré le 2e anniversaire de cette
catastrophe. Un mort est un mort de trop, mais que dire de cette
faculté de se réjouir de ne dénombrer que 17 tués sur place sur la
route à Bruxelles en 2011 ?
Dès lors, nous nous posons la question : quel schéma culturel nous
conduit-il à avoir autant d’indulgence envers la circulation routière
et ses conséquences, et d’en accepter la fatalité ?
Continuerons-nous longtemps à privilégier ce moyen de transport le plus
mortifère ?
D’autre part, pourquoi tant d’écho médiatique aux accidents collectifs
et si peu aux accidents individuels ? Sans ignorer la jeunesse
fréquente des victimes, les blessés et handicapés à vie, qui dira la
souffrance frappant ces centaines de familles plongées dans le
malheur ?
Extrapolons à notre commune : 405 décès annuels en Wallonie, cela
veut dire que, statistiquement, 2 citoyens de Soumagne perdant la vie
chaque année dans un accident routier, cela relève de la
normalité !
Quand viendra-t-il le jour où nous considérerons intolérable de
généraliser ce type de mobilité ? Allons-nous continuer à réclamer
de nos dirigeants qu’ils privilégient la construction de nouvelles
autoroutes plutôt que d’investir dans le moyen de transport, non
seulement le plus écologique, mais de loin le plus sécurisant, à savoir
le rail, train et tram ?
N’est-il pas venu le temps d’une révolution culturelle et mentale à ce
sujet ?
Mars 2012
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