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« Les injures sont les raisons de
ceux qui ont tort »
Fénelon (1651-1715) |
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Le sens
des injures
Parmi
le courrier reçu en réponse à notre petit tract toutes-boîtes, une lettre de notre Bourgmestre
reproduite ci-après a retenu toute notre
attention.
Nous pourrions évidemment répondre point par point aux différentes
allusions et affirmations comprises dans cette missive, mais ce serait
faire beaucoup d’honneur à ce type de prose. Nous le ferons volontiers
si M. Janssens accepte un
débat public entre personnes de bonne
compagnie.
Reconnaissons cependant qu’il s’indiquait de faire précéder la phrase
incriminée du signe deux-points plutôt que de la mettre entre
guillemets. Il s’agissait effectivement d’une interprétation logique
des écrits de M. Janssens.
La citation textuelle étant présente en tête de l’article sur notre
site internet, aucune confusion, ni contestation n’était possible.
Absente sur le feuillet, faute de place, la possibilité était ouverte à
un professeur de français de me prêter des intentions malveillantes. Soyons courtois,
félicitons-le d’avoir décelé cette erreur de
ponctuation après la publication de plus de 280 pages !
Cela précisé, y a-t-il de quoi être voué aux gémonies pour la
cause ? Jugez vous-même des qualificatifs :
- prix de la
méchanceté politique gratuite, du populisme aux relents nauséabonds et
des attaques bien au-dessous de la ceinture
- antisocialisme
primaire et caricatural
- attaques
personnelles contre les mandataires (voire contre certains
fonctionnaires)
- fiel
incantatoire
- mauvaise foi
- Faites ce
que je dis, pas ce que j’ai fait
- méthodes
démagogiques en pratique dans la presse d’extrême droite d’avant-guerre
ou dans la Pravda sous Staline
- pauvre
pécheur
- glissade
indigne
Que d’amabilités ! Excusez
du peu ! N’en jetez plus, la cour est pleine.
Si les injures sont les raisons de ceux qui ont tort, pour en proférer
autant, les torts de notre Bourgmestre doivent être
considérables ! Aussi, nous suivrons le sage exemple de Victor
Hugo : « Je
n’ai jamais répondu aux injures, les injures
prouvant quelquefois contre ceux qui les disent, et jamais contre ceux
à qui elles sont dites » ( Moi, l’amour, la
femme ).
Néanmoins, cette missive pose question. Comment un homme de qualité,
d’apparence affable, cultivé, tolérant, peut-il déraper et se laisser
corrompre l’esprit à ce point ?
La Résistante birmane Aung San
Suu Kyi nous en donne probablement
l’explication. Qu’on nous permette une nouvelle citation :
« Ce
n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur. La peur de
perdre le pouvoir corrompt ceux qui le détiennent »
dit-elle (
Discours « Libérez-nous de la peur » ).
Certes, la peur de perdre explique l’accord préélectoral proposé au
cdH, mais la réponse positive de celui-ci devrait exorciser cette peur
et apaiser le PS. Mais peut-être, face à la réaction négative de
nombreux citoyens, le leader du PS local n’est-il pas totalement
rassuré ?
Quoi qu’il en soit, quelqu’un de mieux informé a-t-il une autre explication ?
Pascal ÉTIENNE
Avril 2012
P-S : Par honnêteté intellectuelle, je signale que j’ai quelque peu
modifié les citations reprises de la lettre de M. Janssens. Je
m’en voudrais de me fâcher avec lui. Aussi, j’espère qu’il me
pardonnera d’y avoir corrigé deux fautes d’orthographe relatives à
l’emploi du trait d’union.
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