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Les
Amendes : pour les Pauvres ?
Notre image du mois dernier montrait le barrage d’une voirie communale
par la société Joskin occupée à y creuser une tranchée la traversant de
part en part.
Interrogé au Conseil communal sur l’absence d’arrêté de police, le
Bourgmestre avait cru bon de nous annoncer que l’ayant signé la semaine suivant
l’établissement de l’ordre du jour, il serait présenté à la séance de
février.
Cependant, depuis lors, démonstration a été faite de son inexistence.
Victime d’une mémoire défaillante, M. Janssens a donc dû avouer qu’aucune demande d’autorisation
d’effectuer ces travaux n’avait été introduite par la firme !
Sans compter que même quand ils sont autorisés, les travaux doivent
répondre à certaines conditions. Par exemple, il est obligatoire de
continuer à permettre le passage des piétons. Mais, a posteriori,
puisque les faits sont avérés, que faire ?
Face à une société multirécidiviste, la moindre des choses serait de
lui imposer les démarches légales, de dresser procès-verbal et
d’appliquer le maximum des
sanctions prévues par le Code de Police :
« Art. 32. Sans
préjudice des mesures d’office, une amende administrative d’un minimum
de 126 € et d’un maximum de 250 € pourra être appliquée aux
personnes qui auront effectué des travaux sur la voie publique sans en
avoir l’autorisation. »
Certes, vu le budget d’une entreprise de cette taille, ces sanctions
sont insuffisantes pour être dissuasives. Est-ce une raison pour ne pas
les appliquer ? « On
a fait le message : c’est la dernière fois » a
expliqué le Bourgmestre au Conseil !
Après tout, rien de neuf, cette infraction s’ajoute simplement à une
longue liste répertoriée ces dernières années ! Dormez tranquille,
M. Joskin, tout vous est
permis, car telle est la philosophie du Collège communal de
Soumagne !
Se lèvera-t-il un jour un Conseiller de la majorité PS-cdH pour oser
dénoncer ces passe-droits ? On commence à en douter. Pourtant,
tout compte fait, si les plus riches en sont exemptés, à qui
applique-t-on encore les amendes ? Aux plus pauvres ?
Pascal
ÉTIENNE.
Le 08 mars
2013.
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