|
|
|
Cailloux
au service du vandalisme
Les
cailloux sont parfois surprenants. Ainsi dernièrement, sans qu’on l’y
ait invité, le plus imposant illustré ci-dessus a trouvé refuge dans
une voiture en passant par le hayon arrière. Le second par contre s’est
malencontreusement cogné contre une vitre de l’habitation voisine.
Par hasard, la même nuit, deux vitrines d’un commerçant de notre
quartier subissaient le même sort. Comme on peut difficilement imaginer
que ces cailloux aient agi seuls, il est de bon droit de s’interroger
sur les mobiles de leurs animateurs dont l’action ressemble à s’y
méprendre à du pur vandalisme.
Sans vouloir stigmatiser une catégorie de la population, on peut
émettre l’hypothèse que ceux-ci sont jeunes, car venant d’adultes, ce
serait encore plus incompréhensible. Quels doivent être leurs
problèmes, leur mal-être, leur frustration, leur désoeuvrement pour se
lancer de tels défis et s’adonner gratuitement à ces pratiques
destructrices ?
On aimerait les rencontrer, discuter avec eux, envisager les réponses
adéquates à leurs soucis. À ce propos, des jeunes gens, adeptes de la
mobylette et sévissant dans les parages sur terrains publics et privés,
nous confiaient il y a peu leur regret de ne pas trouver à Soumagne un
local à leur disposition.
S’il est vrai que notre commune soutient de nombreuses activités
sportives et culturelles, la création d’une maison de jeunes sous la
responsabilité d’un éducateur serait probablement un investissement
socialement productif. Peut-être, la décision récente de la création
d’un « Espace jeunes » dans les locaux modulaires situés à
l’arrière de la Maison communale est-elle un premier pas dans ce
sens ?
On peut le souhaiter, quoique le principal problème de fond est le
déficit d’emploi. Sait-on que le mois dernier, notre commune comptait
253 jeunes de moins de 25 ans en relation avec l’ONEM, dont 162
chômeurs indemnisés.
Si, en leur offrant des perspectives d’avenir, on pouvait mettre dans
les mains de ces jeunes d’autres outils de travail que ces malheureux
cailloux, sans doute ces actes de vandalisme seraient en régression. En
outre, cela permettrait à notre population, quelquefois révoltée à
juste titre, de se réconcilier avec une certaine jeunesse complètement
désorientée.
Pascal
ÉTIENNE
Novembre 2013
|
|
|
