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Anecdote
fleurant bon les vacances : Les temps changent !
Il y a 40 ans passés
déjà, j’étais le seul conseiller provincial liégeois à me présenter aux
séances sans cravate et à débuter mes interventions à la tribune par un
simple « Mesdames, Messieurs », sans autre titre de civilité.Cette attitude, me fit-on discrètement remarquer, n’était guère du goût du Gouverneur socialiste, à cheval sur les principes. Ce qui n’y changea rien. Pourtant, il m’arrivait fréquemment d’agrémenter ma tenue d’un pull rouge que « Monsieur le Gouverneur » aurait dû apprécier. Du reste, du rouge d’excellente qualité comme on n’en voit plus au PS, puisque je le portais encore jusqu’il y a peu pour jardiner. Cela se passait, faut-il le dire, bien avant la création du parti écolo dont les premiers élus adoptèrent cette tenue débraillée comme signe de ralliement. Mais dans mon cas, il ne fallait y voir aucune connotation politique. À vrai dire, je n’ai jamais affectionné d’être serré au cou. Je ne suis donc pas un adepte de la dictature des conventions, notamment des codes vestimentaires, qui d’ailleurs évoluent avec le temps. Comme moi, vous avez peut-être connu des écoles où l’on faisait la chasse aux cheveux longs des élèves masculins alors que deux décennies plus tard, ils avaient le crâne rasé en opposition aux profs à la longue tignasse. Ainsi, si l’on s’en réfère aux prestations télévisées de nos édiles politiques, exception faite des célèbres nœuds papillon, la chemise au col ouvert est aujourd’hui plutôt devenue la norme. Tout ça pour vous dire que, malgré un passé quelque peu contestataire, j’ai été interloqué de voir ce lundi, à la dernière séance du conseil soumagnard, débarquer un conseiller communal en... tongs et bermuda ! S’agit-il d’une légitime aspiration à des vacances bienvenues ? D’un manque de respect de cette vénérable institution communale ? À chacun son avis, mais l’étonnement est d’autant plus grand quand on sait que dans le civil l’intéressé est Directeur d’école. Autres temps, autres mœurs. Les temps changent ! Pascal ÉTIENNE Soumagne, le 20 juin 2019 |
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