Logo                             « Soumagne Alternative Communale »

                                               Année 2019 - Réflexions d'Actualité 
Logo facebook  Logo twitter
Réflexions d'actualité
Citations du Mois
Images du Mois
Échos Conseil Communal
Infos Services
Année 2011
Année 2010
Année 2009
Année 2008
Année 2007
Archives 2006
Historique 1976-2000

Démocratie citoyenne ?

Après de longues semaines de palabres, d’abord avec le Vlaams Belang, ensuite avec deux autres partis « démocratiques », la NVA et ses partenaires ont accouché en Flandre d’un accord de gouvernement. Au sud comme au nord du pays, les commentateurs ont été unanimes : cet accord est largement inspiré du programme du parti d’extrême droite.
 
Les protagonistes s’en défendent ainsi : « on ne peut ignorer le signal des électeurs ». Il est vrai que le Vlaams Belang a astucieusement complété son programme de revendications sociales, mais a-t-on entendu celles-ci ou plutôt son discours xénophobe et nationaliste ?
 
Ce faisant, on est en droit de s’interroger : la démocratie est-elle une simple addition mathématique de pour et de contre. Être démocrate, est-ce prendre en considération sans réserve le vote du citoyen, quel qu’il soit ?
 
L’exemple le plus souvent cité étant évidemment celui d’Hitler qui a accédé au pouvoir par le biais des urnes. Dans ce cas, en dépit de son approbation par le peuple, le devoir du démocrate n’était-il pas de combattre de toutes ses forces cette idéologie ?
 
On le voit, ne se résumant pas à une addition comptable attribuant tout pouvoir à la majorité, la démocratie est au contraire une équation extrêmement complexe. Dès lors, de quels termes est-elle constituée ?
 
En premier lieu, pour exprimer son choix en connaissance de cause, l’électeur se doit d’être correctement et complètement informé. La transparence sera par conséquent déterminante, mais au-dessus de la mathématique électorale, on placera aussi un certain nombre de valeurs.
 
Outre la transparence et en nous référant essentiellement à la « Déclaration universelle des droits de l’homme », citons :
  •  le respect de la dignité humaine de chaque citoyen, quels que soient sa nationalité, son âge, sa situation sociale, son genre, ses convictions religieuses ou philosophiques ou toute autre condition minoritaire ou discriminatoire ;
  •  la protection des libertés fondamentales fondant les droits humains, dont notamment la liberté d’expression ;
  •  l’accès aux droits économiques, sociaux et culturels, tels que le droit au travail, à la sécurité sociale, à l’éducation, à un logement décent, à l’équité, à participer à la gouvernance de la cité, etc. ;
  •  aux fins de réduire les inégalités, la solidarité avec les proches, avec les populations défavorisées de par le monde et avec les générations futures ;
  •  le respect des règles éthiques ;
  •  le respect des biens et du patrimoine.
C’est à l’aune de toutes ces valeurs précitées que sera évalué un projet politique. Alors, revenons à Soumagne.
 
Quid de Soumagne ?
 
 Un an après les élections, quelle est à notre constat l’évolution de ce point de vue ?
  •  Après l’épisode catastrophique d’un PS en perdition, la gouvernance ne pouvait que s’améliorer. Sans toutefois être innovatrice, on peut, en regard des autres communes, la qualifier actuellement de « normale ».
  •  En ce qui concerne la transparence, on reste cependant sur sa faim. La communication a évolué, mais elle porte davantage sur la mise en valeur personnelle des membres du Collège que sur le fond des dossiers.
    •  La plupart des marchés publics, avec leur cahier des charges souvent contesté, ont été retirés de la compétence du Conseil communal pour les confier au Collège.
    •  Opération d’opacité donc, d’autant plus que les P.V. actant les décisions du Collège ne sont pas publiés.
    •  Pourtant promises publiquement, les Conseillers communaux de la minorité se plaignent de ne pas recevoir de réponses à leurs questions émises au Conseil.
    •  Une expérience personnelle sera un autre exemple. Deux mois après avoir introduit une demande de renseignements, je n’ai encore reçu qu’une réponse partielle en dépit de la législation sur l’accès aux documents administratifs.
  •  Les avis de la minorité sont rarement pris en considération, comme l’a encore démontré l’élaboration du PST.
  •  Témoignant de la solidarité avec les générations futures et malgré son exposition médiatique, la lutte contre le réchauffement climatique stagne lamentablement à Soumagne.
  •  À propos du CPAS, on a l’impression que l’on confond toujours allègrement le secret impérieux devant entourer les bénéficiaires avec les actes de gestion qui devraient relever du débat public. Par exemple, en violation de la loi, nous n’avons pas encore trouvé trace de son Programme Stratégique Transversal (PST).
Pour conclure, admettons évidemment que l’on ne peut tout bouleverser en un an, mais rappelons qu’on nous avait promis une démocratie participative, voire innovante. Au contraire, force est de constater qu’à ce jour, on relève en ce domaine autant de régressions que de progrès !
 
Pascal ÉTIENNE
Soumagne, le 18 octobre 2019
 
  Votre commentaire                           Haut de page
Recherche sur ce site