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Le compte 2013 montre une nette amélioration de la situation par
rapport aux exercices antérieurs. Cette amélioration est due
principalement à la mise en place de méthodes de travail qui permettent
de maîtriser le budget de façon plus pointue… »
Michel MORDANT
Chef de groupe cdH
Conseil communal de Soumagne du 30/05/2014
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Entendre
de bonnes nouvelles, habituellement cela fait plaisir. Néanmoins, en
politique, avant de se réjouir, il s’agit d’être prudent.
Rappelons-nous : avant les élections du mois de mai, les partis
rivalisaient de créativité pour nous proposer des lendemains
enchanteurs. En particulier, le PS se plaisait à nous décrire
une
Wallonie en progrès dont la situation économique s’améliorait. Dans
l’euphorie, il nous promettait notamment de nouveaux moyens pour les
écoles où, entre autres, on distribuerait des repas gratuitement.
Depuis, changement de décor.
Les annonces de pertes d’emploi
se
chiffrent par centaines tandis que soudainement, on fait mine de
découvrir une situation budgétaire problématique. En matière de
financement des écoles par exemple, non seulement de nouvelles dépenses
ne sont plus à l’ordre du jour, mais des dizaines de millions d’euros
de restrictions sont envisagées.
Ainsi en va-t-il aussi à la commune de Soumagne qui n’échappe pas aux
difficultés budgétaires. Alors que le Collège envisage de vendre les
bijoux de famille, tel le terrain de foot d’Ayeneux, le cdH insinue que
tout va mieux depuis que l’Échevin des finances est l’un des
leurs.
Le compte 2013 est paraît-il en nette amélioration. La belle
affaire, car qu’est-ce à dire ? Qu’il serait plus conforme au
budget que les précédents ? Soit, quoique le sujet fasse
polémique. Mais rappelons que pour obtenir ces résultats, le budget
prévoyait de puiser abondamment
dans les réserves qui se réduisent
comme peau de chagrin.
Sans aucun doute, la commune de Soumagne, tout comme la Région
wallonne, n’a jamais été en aussi piètre
posture financière. Soyons-en
conscients, osons regarder la réalité en face et tirer les conclusions
de nos observations.
Que l’on soit ou non en période électorale, toutes déclarations et
suggestions abusivement optimistes ou manifestement mensongères ne
servent qu’à duper les citoyens
et contribuent largement au discrédit
frappant la classe politique.
Dans ces conditions, doit-on s’étonner que les formations extrémistes
recueillent de plus en plus de suffrages auprès d’une population
désorientée, quelquefois désespérée ?
Pascal
ÉTIENNE
Juin 2014
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