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« S’agissant des affaires publiques, la
publicité doit donc être la règle et le secret l’exception. Rendre
public ce qui est d’intérêt public est toujours légitime… »
Le Droit de savoir
Appel de Mediapart
blogs.mediapart.fr
11 juillet 2013
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Le Droit
d’être informé
En matière de
gestion publique, j’ai depuis toujours été allergique aux secrets et le
fait de l’avoir un jour payé de mon emploi n’a fait que renforcer cette
conviction. C’est donc tout naturellement que j’avais gardé dans ma
documentation cet appel de Mediapart.
Après avoir été condamnée à censurer ses informations sur le scandale
Bettencourt, la rédaction de ce site internet dirigé par Edwy Plenel,
ancien directeur de la rédaction du journal « Le Monde »,
lançait une pétition en faveur du droit de savoir, autrement dit,
du droit d’être informé. Nous n’entrerons pas dans la problématique
française, mais nous en avons extrait cette citation.
Entendons-nous bien, par publicité il ne faut pas comprendre la
propagande commerciale dont on nous abreuve journellement, mais le
« caractère de ce qui est
public » au sens de l’épigraphe inscrite au fronton de
l’Hôtel de Ville de Verviers « Publicité, Sauvegarde du
Peuple ».
Cet appel nous paraît universel et son principe peut être adapté à tous
les niveaux de pouvoir. Ainsi la loi impose aux communes certaines
obligations, par exemple d’afficher les enquêtes publiques ou les
modalités de consultation des budgets et des comptes. À notre époque,
ces formules sont évidemment désuètes.
Qui va encore lire les avis aux valves communales ?
D’autre part, en vertu de ces lois, les Conseillers communaux reçoivent
entre autres un « Rapport
annuel sur la gestion des affaires communales ». C’est très
intéressant ; cependant malgré le fait qu’à Soumagne il soit épais
d’une petite centaine de pages, il nous laisse quelquefois un goût amer.
Ainsi, au chapitre « Personnel communal », on y trouve une
rubrique « Décorations et retraites », mais on nous cache soigneusement la
problématique des heures supplémentaires récurrentes du personnel qui,
on s’en souvient, ont défrayé la chronique cette année.
Sait-on que ces renseignements, vitaux pour l’administration de notre
commune, ne nous sont parvenus que grâce aux conflits internes au PS
local et entre le Collège communal et son personnel ? En
réalité, il y avait volonté d’occulter
ces pratiques.
Par ailleurs, à notre avis, d’autres informations, certes non
obligatoires, devraient apparaître
sur le site internet communal. Citons à
titre exemplatif : les enquêtes urbanistiques ou les appels et résultats des marchés
publics .
De là à penser que la « transparence »
devrait devenir un maître mot de notre administration, il n’y a qu’un
pas que nous franchissons allègrement. Transparence envers les
conseillers communaux et transparence envers les citoyens, c’est ce
qu’on attend d’un pouvoir communal moderne.
Pascal
ÉTIENNE
Septembre 2014
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