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Site
« Onssels » – Dépollution fantôme
Décidément, les missives surprenantes se
succèdent en ce début de printemps. Au lendemain du courriel de
M. Magnette, M. Philippe Scauflaire, Senior manager de la firme Spaque, c’est-à-dire
l’organisme officiel chargé notamment par la Région wallonne de
procéder à la dépollution des anciens sites industriels, réagit à notre
commentaire de la photo du mois de mars relative au site
« Onssels ».
En fait, il fait référence à l’information extraite du très officiel
« Procès-verbal du Conseil communal de Soumagne du
28/01/2013 (pt 25) ». On pouvait entre autres y lire en suite à une
question de la Conseillère écolo A-C Martin :
« M. le
Bourgmestre répond... Le permis de démolition a été octroyé dans les
règles et la firme Spaque a
procédé à la dépollution des lieux… M. le Bourgmestre pense que
le site dégagé présente moins de danger pour les enfants qui y jouent
que les bâtiments en ruine dont certains éléments menaçaient de
s'écrouler et dont certains locaux étaient “squattés”. »
Plus d’un an après cette affirmation, le 24/03/2014, M. Scauflaire
m’écrit ceci :
« Dans le chef de SPAQµE, le site
dit « Onssels » (code Lg6605-002) est toujours au stade de
l’inventaire. Aucune autre intervention (notamment une étude historique
approfondie ou des prélèvements et analyses d’échantillons de sols ou
eaux souterraines) n’y a jamais été réalisée par les soins de SPAQµE.
SPAQµE ne dispose donc d’aucune donnée analytique permettant de se
prononcer scientifiquement sur la qualité des sols, sous-sols et eaux
souterraines au droit de ce site. À fortiori, et conséquemment, SPAQµE
n’a su y mener des interventions visant “à la dépollution des lieux”.
Nonobstant, SPAQµE ne peut intervenir pour réhabiliter un site (friche
industrielle ou décharge) que dûment mandatée par le Gouvernement
wallon, via un arrêté ad hoc. Ceci n’a jamais été le cas pour le site
dont question.
Je vous serais donc reconnaissant de bien vouloir apporter la
correction adéquate à votre page Internet, et ce, afin que ne se
finisse par se colporter une information erronée, susceptible d’égarer
un acquéreur ou un investisseur potentiel du site dont question. »
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Dont acte.
Précisons qu’avant de publier ce complément d’information, il m’a paru
prudent d’interroger l’Administration communale en demandant de
consulter le dossier. L’Administration me confirme ce jour qu’il n’y a
pas de dossier de dépollution puisque « la
firme Spaque n’est pas intervenue sur les lieux » !
Soulignons aussi que le « Procès-verbal du Conseil communal »
dans lequel est consignée cette affirmation d’une prétendue dépollution
des lieux a été correctement établi par le Secrétaire communal et
approuvé à l’unanimité. Légalement,
il ne peut donc être modifié.
Nous nous contenterons par conséquent de rappeler que, sans être
contredit par ses Échevins, c’est M. le Bourgmestre Charles Jansssens
qui a communiqué en son temps cette « information erronée ».
À ce
jour, ces méthodes de désinformation sont peut-être révolues. On ose en tout cas l’espérer.
Quoi qu’il en soit, au regard de l’éthique politique, le Collège
communal actuel, et particulièrement l’Échevin de l’Environnement M.
Keris, se grandirait en rétablissant
la vérité au cours d’une prochaine séance !
Pascal
ÉTIENNE.
Le 16 avril 2014
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