|
Signalisations,
Rue Rothys à Micheroux
Le mois dernier, nous évoquions le
barrage controversé de la Voie des Maçons à Wergifosse. Pour d’autres
raisons, à notre connaissance pour des actes inciviques de dépôts
d’immondices, la rue Rothys à Micheroux a également été interdite à la
circulation.
Une solution plus intéressante a été adoptée puisque les obstacles mis
en place permettent le passage des tracteurs pour accéder aux champs et
celui des usagers de mobilité douce, à savoir les cavaliers, cyclistes
et piétons. Néanmoins, quelques remarques s’imposent :
- Ce
dispositif a été possible parce qu’il n’y avait pas d’obligation à
laisser le passage aux véhicules de secours, notamment les ambulances.
Quoique, si elles viennent du centre de Soumagne, celles-ci devront
faire un détour non négligeable pour se rendre aux habitations du bout
de la rue.
- Bloquer les
rues dont la police
n’est pas en mesure de faire respecter la signalisation
« circulation
locale » reste donc une solution de facilité non dépourvue
d’inconvénients.
- Côté
rue Militaire, la procédure
atteint néanmoins un sommet d’incohérence. D’une part, le panneau
indique l’autorisation d’accès pour les tracteurs et d’autre part on y
a ajouté des blocs de béton empêchant tout passage de véhicules !
- Se pose aussi la question des
véhicules de loisir, tels les quads. Constatons d’abord qu’il n’est pas
rare que leur propriétaire les considère comme destinés à faire du
cross. Cependant, dès lors qu’ils sont autorisés sur la voie publique,
faut-il leur barrer l’accès à certaines voiries ou leur imposer le
respect du Code de la route et de normes de bruit raisonnables ?
Ces situations
confirment une chose : en matière de circulation routière, il n’y
a pas de solution simple et satisfaisante à tous points de vue. Mais en
bloquant l’accès aux rues destinées à des circulations locales, est-il
justifiable de faire payer à l’ensemble des usagers les incivilités de
quelques-uns ?
Il faudrait, nous semble-t-il, à tout le moins démontrer qu’il n’y
avait pas d’autres remèdes possibles. Or, notamment lors des assemblées
de quartier, les citoyens se plaignant régulièrement de la relative
inefficacité de la police dans ce domaine se voient toujours opposer le
même argument massue « la police ne peut pas être partout ».
Certes, nul ne peut le contester, mais les instructions adéquates lui
sont-elles données pour qu’elle soit quelque part au moment
opportun ?
Car, ne nous voilons pas la face, le problème est aussi ailleurs.
Quelles qu’elles soient, les autorités locales rechignent souvent à
donner des consignes qui risqueraient de faire verbaliser un trop grand
nombre de leurs électeurs.
Pascal ÉTIENNE
Septembre 2014
|
|
|