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Année 2014 - Réflexions d'actualité 
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J’ai testé… les tests électoraux

En collaboration avec les universités qui les ont conçus, des médias proposent des test électoraux sur leur site internet. Leur prétention est d’établir votre degré d’affinité avec les différents partis. Par curiosité, j’ai testé l’une ou l’autre application.
 
Je vous livre les résultats :
 

Degré d’affinité
Partis politiques Test
Le Soir – ULB
Général
Test
La Libre – UCL
Belgique
Test
Le Vif – euandi
Europe
Moyennes
écolo 71 % 66 % 79 % 72 %
PS 69 % 57 % 78 % 68 %
FDF 63 % 62 % 76 % 67 %
cdH 64 % 57 % 72 % 64,3 %
MR 45 % 45 % 70 % 53,3 %
PTB 69 %
RWF 62 %
PP 45 %
 
Qu’en penser ?   
 
Sans surprise, écolo est le plus proche de mes convictions. Le constat est donc rassurant. Néanmoins, les résultats ne m’apparaissent pas refléter parfaitement ma perception des partis politiques.
 
Alors qu’aux extrêmes, le PTB et le PP bénéficient d’un classement trop avantageux à mon goût, le contraste est étonnamment faible au niveau européen. D’autre part, les fidèles lecteurs de mes articles seront quelque peu surpris de ma relative proximité avec le PS. Comment l’expliquer ?
 
La méthode contient en elle-même ses propres limites. J’en retiendrai trois :
  1.  Le choix des questions limité à 25, 30 ou 35 et les possibilités de nuancer les réponses (3 à 6) ne permettent pas nécessairement d’exprimer toutes nos préoccupations avec le degré de précision souhaité.
  2.  Les questionnaires ne prennent pas toujours en considération nos priorités alors que, selon les individus, certains sujets apparaissent dérisoires et d’autres d’une extrême importance.
  3.  C’est, me semble-t-il, le défaut majeur : ces questionnaires sont basés sur les programmes des partis. Or, une évaluation pertinente conduirait à analyser, non pas ce qu’ils disent, mais ce qu’ils font, et l’expérience nous enseigne que le fossé entre les deux est parfois énorme.
Pour illustrer ce 3e point, nous nous contenterons d’une anecdote récente. Vous avez sans doute constaté cette semaine que tous les panneaux publics d’affichage électoral de notre commune étaient complètement accaparés par le PS.
 
Cette action, somme toute banale, révèle pourtant une conviction ancrée dans la culture des militants et dirigeants socialistes selon laquelle les biens publics leur appartiennent puisqu’ils en sont les gestionnaires majoritaires.
Évidemment, vous ne lirez jamais cela dans un programme !
 
Qu’en conclure ?
 
Même si on approuve largement le programme d’un parti, il est essentiel de s’interroger davantage. Pour se forger une opinion, il faut donc non seulement se poser les bonnes questions, mais analyser au préalable ses pratiques et ses comportements.
 
Dans quelle mesure, par exemple, un parti et ses candidats sont-ils prêts à sacrifier leurs bonnes intentions et leurs objectifs en faveur d’une participation gouvernementale et de ses mandats dérivés ?
 
Certes, les coalitions exigent des compromis, mais le prétexte est quelquefois aisé pour justifier ses renoncements. Dès lors, d’aucuns, de plus en plus nombreux, expriment leur désappointement en s’abstenant de participer au scrutin.
 
Pourtant, en étant vigilant, il est encore possible pour chacun d’entre nous d’émettre un vote en faveur d’un parti ou d’un candidat pouvant emporter notre adhésion. À quelques jours de ces élections qu’on nous annonce cruciales, c’est tout le mal que je vous souhaite.
 
Pascal ÉTIENNE.
Le 16 mai 2014.

 
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