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Vive les
vacances !
Dans nos écoles communales, l’année
scolaire se termine traditionnellement comme partout ailleurs par une
petite cérémonie de remise des
prix. Pour les enfants, les parents et les enseignants, elles
sont généralement empreintes de sérieux, d’émotion, quelquefois d’un
peu de folklore.
Sans vouloir établir un classement entre nos écoles et nos enseignants,
je dois constater n’avoir pas été le seul à être impressionné par la diversité et
la qualité des projets de l’école de Melen.
Mais ce serait se mentir que de nier le sentiment prioritaire qui se
dégage de ces manifestations, à savoir l’aspiration aux grandes vacances. Aussi, en
s’imposant comme ultime devoir d’écouter attentivement les discours de
circonstance, on se surprend à penser que les plus courts sont toujours
les meilleurs.
En effet, qu’ajouter d’original d’une année à l’autre ? Cette
fois, l’Échevin de l’Enseignement nous a gratifiés d’un plaidoyer en
faveur de l’organisation d’écoles
de devoirs dans chaque entité scolaire. Assez subtilement
d’ailleurs, il s’adressait moins au public présent qu’à ses Collègues
du Collège communal censés lui accorder les budgets requis. À votre bon
cœur, Madame, Messieurs !
D’autre part, je n’y vois personnellement aucune connotation négative,
mais comment le dire sans vexer personne ? De temps à autre, ces
cérémonies m’apparaissent comme des versions modernisées de celle de
Trignolles contée par Arthur Masson (1).
Sans être nostalgique, on voudrait encore être en mesure d’entendre le
discours de Toine Culot qui pouvait affirmer que, quelles que soient la
richesse ou la pauvreté des dons intellectuels de chacun, si l’on
travaille, il y a sur terre de la
place pour tout le monde.
« Le soleil
reluit pour chacun de nous autes » disait-il dans son
savoureux parler patoisant, alors qu’actuellement, on ne promet un avenir qu’aux plus
performants. Autant dire que toutes les évolutions de la société
ne sont pas toujours signe de progrès.
Cependant, ce serait sûrement une erreur de sombrer dans le pessimisme.
L’avenir sera ce que les Jeunes d’aujourd’hui en feront, et il n’y a aucune raison de croire qu’ils
soient moins enthousiastes, moins créatifs ou moins généreux que
leurs prédécesseurs.
Les écoliers et les enseignants de Melen nous le rappellent opportunément.
Pascal
ÉTIENNE.
Le 17 juillet
2014.
(1) Toine, maïeur de Trignolles, chap. XV Éloquence
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