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Coup de frein
à l'énergie renouvelable en Wallonie
« Le gouvernement wallon PS-cdH a donné un
coup de frein aux objectifs jugés trop ambitieux de son prédécesseur
PS-Écolo-cdH en matière d'énergies renouvelables. Il a repoussé de six
ans l'objectif d'électricité « verte » et de dix ans le seuil
d'énergie renouvelable à atteindre. Le tout en restant, selon lui, dans
les balises du paquet énergie-climat de l'Union européenne. »
7/7.be ,
le 29/04/2015
Source Belga
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« Les
bâtiments sont responsables de 36 % des émissions de CO2 en
Europe. La part des bâtiments publics est estimée à environ 10 %
de la superficie bâtie ; ils sont chauffés à plus de 70 % par des
énergies fossiles. Il y a là un énorme potentiel d'économies d'énergie.
Un programme de rénovation thermique de ces bâtiments diminuerait les
importations d'énergie, réduirait les émissions de gaz à effet de serre
et créerait des emplois locaux. »
Philippe MAYSTADT
Ex-président de la
BEI
levif.be , le
26/04/2015
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Passéisme…
ou Volontarisme ?
Quelquefois,
certaines informations prennent une autre dimension quand elles sont
présentées en parallèle. Ainsi en est-il de ces deux citations parues
récemment dans la presse.
D’une part, en suite aux élections régionales, il a suffi du retrait
d’Écolo du Gouvernement wallon pour assister à un bond en arrière de 10 ans en
termes d’énergies renouvelables. Pour se justifier, la majorité PS-cdH
invoque notamment les exigences minimales européennes.
Dans 10 ans donc, en conséquence de la pénurie qu’ils auront ainsi
créée, et contrairement à ce que l’on risque d’entendre dans les
prochains jours, les discours auront changé. Il n’y a guère de doute
que, s’ils participent au
Gouvernement, les mêmes partis emprunteront les arguments du MR
pour réclamer 10 ans de report de la fermeture programmée des centrales
nucléaires, mais rendues artificiellement indispensables à notre
approvisionnement électrique.
D’autre part, sensible aux changements climatiques, on entend M.
Maystadt entonner un refrain cher à Écolo en réclamant une aide de
l’Europe pour soutenir un programme d’économies d’énergie dans les
bâtiments publics, au surplus créateur
d’emplois locaux.
On freine d’un côté, on pousse de l’autre !
Dans ce cadre, nous ne pouvons nous empêcher de penser à la politique
énergétique menée dans notre commune. Les mêmes coalitions produisant
les mêmes effets, l’avènement
d’une politique progressiste d’économie d’énergie semble aussi retardé
d’un minimum de 10 ans puisqu’on nous promet une alliance PS-cdH
pendant 12 ans.
Dès lors, pas d’anticipation, une politique passéiste ; on attend
d’être poussé dans le dos par l’évolution des réglementations
régionales, fédérales ou européennes pour agir. À l’opposé, avoir une
vision stratégique serait de dépasser
ce qui est obligatoire pour atteindre ce qui est souhaitable.
Entre temps donc, notre pouvoir communal ignore les énergies renouvelables
(panneaux thermiques et photovoltaïques, éolien, biomasse), investit un minimum dans
l’amélioration thermique des bâtiments communaux et supprime les primes destinées à
stimuler l’isolation dans le logement privé.
À quand, pour tous les bâtiments communaux, une étude du PEB
(Performance Énergétique du Bâtiment) et un programme
d’investissements, par ailleurs
rentables économiquement, en fonction des priorités ?
La démonstration en a désormais été faite de manière irrévocable. Que
ce soit au niveau communal, régional, fédéral, sans une composante écologique,
tous les pouvoirs publics manquent de volonté pour se donner les moyens
d’atteindre des objectifs ambitieux en matière énergétique et
climatique.
Dans ce cas et à notre grand désespoir, toute politique volontariste, performante, respectueuse
de notre planète et des générations futures, sera malgré les
discours lénifiants reportée aux calendes grecques.
Pascal
ÉTIENNE
Avril 2015
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