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Flash
budgétaire
Fréquemment, des citoyens nous demandent
notre avis à propos de la gestion
du nouveau Collège communal issu des élections de 2012 et
modifié partiellement en suite de la démission du Bourgmestre et d’un
Échevin.
Après un an sans changement, le moment paraît opportun pour établir un
premier bilan. Toutefois, bien qu’il s’agisse maintenant d’une
coalition, donner un avis sur la gestion du Collège composé de 6
membres socialistes sur 7, c’est donner un avis sur la gestion du PS.
Pour ce faire, nous sommes cependant confrontés à une situation
précaire. En effet, au Conseil de décembre, Madame la Bourgmestre a
annoncé que le Collège n’était
pas parvenu à composer valablement le budget 2015, ce qui
expliquait son absence de l’ordre du jour.
Les instructions du Ministre Furlan étaient pourtant claires : les
budgets communaux devaient être votés pour le 31 décembre au plus tard. Si tel
n’est pas le cas, dans l’entre temps, ne seront autorisées que les
dépenses strictement obligatoires ou de sécurité.
Nous en sommes là. Le Collège est dans l’impasse, et à défaut de
solution budgétaire sans déficit, il s’est résolu à solliciter le
Centre Régional d’Aide aux Communes (CRAC) afin d’obtenir un prêt.
Quel montant ? Quelle durée ? À ce jour nous l’ignorons, mais
il y a lieu de craindre que cette solution
soit discutable. Nous reporterons cependant à plus tard les
analyses plus approfondies et nous nous contenterons dans cet article
d’évoquer la situation telle que nous la connaissons actuellement.
Sachant d’autre part que selon les directives ministérielles, en 2017
aucun déficit à l’exercice propre ne sera plus permis et que par
ailleurs, en contrepartie du prêt, le Collège est tenu d’établir dans l’urgence un plan de
gestion, on peut en déduire que la minorité avait doublement
raison de réclamer depuis le début de la mandature un tel plan.
Sans nul doute, cette situation exige une gestion prospective mûrement
réfléchie à l’opposé de la navigation à vue en cours actuellement.
Autant dire que la précipitation avec laquelle ce plan de gestion va
devoir être réalisé, qui plus est en l’absence du Directeur général,
n’est pas de nature à ramener la sérénité à la commune.
Nous pensons autant aux relations
conflictuelles entre membres du Collège qu’à celles entre le
Collège, le personnel, et certains responsables de l’administration et
du CPAS, ayant notamment débouché en 2014 sur un jour de grève inédit.
À nos yeux, une première conclusion s’impose : temporairement,
espérons-le, nous faisons partie des mauvais élèves de la classe
Wallonie contraints d’appliquer une politique d’austérité, ou de
rigueur si vous préférez.
De toute façon, il ne fait guère de doute que cette politique ait
encore de beaux ou plutôt de mauvais jours devant elle et l'on attend avec intérêt ce fameux
plan de gestion qui devrait nous sortir de ce mauvais pas.
Pascal
ÉTIENNE.
Soumagne, le 06 janvier
2015.
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