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Dépasser
l’immédiat pour penser à demain
Que ce soit au Fédéral, à la Région ou à
la Commune, l’heure est à la disette et à son cortège de restrictions.
Dans la foulée, nos gouvernants rivalisent d’ingéniosité pour nous
convaincre du bien-fondé de leurs mesures rétrogrades. À les croire,
ces mesures seraient indolores
pour les citoyens.
On voit ainsi fleurir différents vocabulaires plus politiques qu’économiques.
On nous parle de nécessité, de rigueur, d’austérité, de responsabilité,
de prévoyance…, sans que l’on y voie plus clair.
En effet, dans ces circonstances, les mots ont souvent pour but de camoufler la réalité plutôt que
de l’expliquer. Il n’est dès lors pas étonnant que ces subtilités
sémantiques aient pour principale conséquence de décrédibiliser la
classe politique auprès de la population.
Et pourtant, ce serait tellement plus simple et plus respectueux des
administrés de dire la vérité !
Si l’on se réfère au cas de notre commune, il apparaît que pour n’avoir
pas suffisamment prévu les difficultés budgétaires, le Collège communal
PS-cdH de Soumagne a été contraint d’élaborer dans l’urgence un « plan de gestion ».
Autrement dit, il s’agit dune liste de mesures censées être source
d’économies ou de rentrées financières supplémentaires.
Le plan voté par la majorité au Conseil communal en dénombre
trente-neuf. Si le cœur vous en dit, vous pouvez consulter ici cette liste qui ne
semble cependant pas définitive
puisqu’on peut déjà y ajouter la suppression des vasques fleuries, la
fin de la gratuité des garderies scolaires et des cours d’informatique.
Devant autant de mesures improvisées de régression du bien-être des
citoyens, les avis sont partagés ; vous trouverez par exemple sur son site celui exprimé par écolo plus au Conseil.
Indépendamment de ces commentaires propres à Soumagne, on peut
toutefois tirer un enseignement général. Quel que soit le nom qu’on
leur donne, les solutions préconisées se ressemblent partout où la
situation budgétaire est problématique :
- Diminution
ou suppression de services.
- Augmentation ou
création de nouvelles taxes.
- Suppression de différentes primes.
- Diminution du personnel ( si possible,
sans licenciement ).
Étrangement, nous avons
l’impression d’assister au déroulement d’un schéma identique à tous les
niveaux de pouvoir. Ainsi, les reproches adressés récemment par les nouveaux
coprésidents d’écolo à l’encontre des gouvernements fédéraux et
régionaux peuvent être les nôtres à Soumagne : « Ils se donnent comme objectif d’arriver
à un équilibre budgétaire, sans mesurer les conséquences de cette
politique à moyen ou long terme ».
L’enjeu est là. Trouvera-t-on chez nous et ailleurs une majorité pour
regarder au-delà de ce que nous permettent les œillères des mesures
immédiates ? Ceci afin d’oser imaginer une politique alternative soucieuse
de l’avenir des générations futures.
Pascal
ÉTIENNE
Soumagne, le 13 juin
2015
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