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Prévoyance ?
Si tout va bien, la commune de Soumagne
accouchera de son budget 2015 avec l’avènement du printemps. Pour
le boucler, la sollicitation d’un prêt
estimé actuellement à ± 580.000 € à rembourser en 20 ans
aura été nécessaire.
Puisqu’il faut attendre l’approbation de la tutelle, ce budget ne sera
probablement pas d’application avant le mois de mai. De quoi penser déjà à l’an prochain. Il
faut savoir que l’octroi du prêt par le Centre Régional d’Aide aux
communes est notamment subordonné au retour à l’équilibre budgétaire en
2016.
Dès lors, on est en droit de s’interroger : si on peut établir un
budget en équilibre en 2016, pourquoi
était-ce impossible en 2015 ? La réponse est simple :
parce qu’il est nécessaire de s’y prendre suffisamment tôt pour
analyser toutes les options possibles et prendre les mesures adéquates
à temps. Autrement dit, l’échec de 2015 est dû à un manque de prévoyance.
C’est précisément le
reproche que la minorité fait depuis deux ans au Collège
communal : travailler au
jour le jour sans vision à moyen terme. Or, dans le bulletin
d’information de l’USC de Soumagne du mois de janvier, on peut lire
sous la plume de Mme la Bourgmestre « … nous
travaillons avec prévoyance… ». Et d’ajouter, non sans
travestir une seconde fois quelque peu la vérité, « Une transition vers une
gestion serrée des deniers publics s’impose, c’est pourquoi nous avons
entamé l’élaboration d’un plan de gestion ».
En réalité, établir un
plan de gestion est une obligation imposée
par la Région wallonne à la commune pour pouvoir bénéficier de ce
fameux prêt. De plus, pendant toute la durée de celui-ci, Soumagne
devra soumettre toutes ses données budgétaires à cette tutelle.
En conséquence de cette
passivité coupable de la majorité PS-cdH, nous deviendrons donc pendant
des années une commune sous
surveillance. Néanmoins, le plus important se résume à cette
question : sachant qu’il faudra commencer à rembourser le prêt,
comment le Collège communal va-t-il arriver en 2016 à présenter un
budget en équilibre ?
Il n’y a pas trente-six
solutions : il faudra soit réduire les dépenses, soit augmenter
les recettes, c'est-à-dire soit faire
des économies, soit augmenter
les impôts, ou probablement un peu des deux.
Un exercice périlleux en perspective pour la crédibilité de l’Échevin des Finances cdH
qui, en se prévalant naguère de compétences en la matière, est
maintenant au pied du mur après avoir accepté ce cadeau empoisonné de
M. Janssens !
Pascal
ÉTIENNE
Soumagne, le 03 mars
2015
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