|
Soumagne-Bas - L'implantation des
nouvelles classes maternelles
Inondations à Soumagne-Bas
En cas d’intempéries, Soumagne-Bas est
par définition un lieu sensible aux inondations. Les habitants
ont encore en mémoire celles dévastatrices de 1985
où l’eau dévalait de toutes parts, noyant le
village, et provoquant d’importants dégâts dans de
nombreux immeubles privés et publics.
Depuis, des mesures ont été prises pour éviter le
renouvellement de pareille catastrophe. Néanmoins, au vu des
dégradations occasionnées les 5 et 6 juin derniers dans
les écoles communales, la bibliothèque et le Centre
culturel dont le montant se chiffrera en dizaines de milliers
d’euros, elles sont manifestement insuffisantes.
Résumons la problématique :
Ce qui
a été fait de très utile :
- Rue Henri Gardier, un bassin d’orage en
face de l’ancienne administration communale pour réguler
les eaux de Soumagne-Haut.
- Chaussée Colonel Joset,
un bassin d’orage pour réguler les eaux de la Magne.
Ce qui
a été mal fait :
- Dénoncée en son temps, la
construction irresponsable d’une aire d’arrêt pour
autobus réduisant la capacité du bassin d’orage de
la chaussée Colonel Joset.
- De façon
incompréhensible, de nouvelles constructions autorisées à un niveau
trop bas.
- Soyons clairs,
construire les nouvelles classes maternelles communales
à un niveau inférieur à l’ancien bâtiment provisoire n’est pas une
erreur, mais une faute professionnelle grave de la part des
architectes. En contrebas de la plaine et du réfectoire, tel que le
montrent les photos, elles ont été gravement inondées moins de trois
ans après leur inauguration !
Ce qui
n’a pas été fait :
- Un système de régulation sur le
versant Olne-Xhendelesse. Lors des récents orages ravageurs, les
masses d’eau envahissaient la plaine de jeux tandis que,
transformé en torrent, le ruisseau du trou du Bois est dans ce
cas insuffisamment canalisé sous les bâtiments communaux.
On ne manquera pas de nous rappeler qu’il s’agit là
de circonstances exceptionnelles, en l’occurrence des orages
s’abattant sur des terrains déjà gorgés
d’eau. Toutefois, les dégâts de cette année
n’étaient pas imprévisibles puisque, à des
degrés divers, c’est la cinquième alerte depuis
1985.
En mars 2013, dès le premier budget de cette mandature, le groupe écolo plus
regrettait qu’aucun poste ne soit prévu en matière
de gestion des eaux et notamment de prévention des inondations.
Bien entendu, il y aura des investissements à faire
répondait notamment le Bourgmestre Charles Janssens.
Depuis, restrictions budgétaires obligent, la
problématique des eaux n’a plus été
prioritaire. Si besoin en est, la météo capricieuse de
cette année nous le rappelle opportunément : in fine, la politique d'austérité est
souvent loin d’être une source d’économies !
Pascal ÉTIENNE
Soumagne, le 31 juillet
2016
|
|
|