La Saga
d’une Nomination
Quand dans une
administration ou une entreprise publique, on doit pourvoir au
remplacement d’un dirigeant important, la prévoyance ou le simple bon
sens voudrait, nous semble-t-il, qu’on s’organise pour réduire la vacance d’un tel emploi au
strict minimum.
Or, à l’examen des décisions politiques, il semblerait que la pratique contraire soit généralement de
mise. Que ce soit au gouvernement fédéral (ex. SNCB) ou
dans notre commune, on tergiverse sans que l’on en connaisse toujours
les raisons.
Jugez plutôt.
- Le 05 juin 2015, le Directeur
général (anciennement appelé secrétaire communal) informe le Collège
communal de Soumagne qu’il souhaite mettre un terme à ses fonctions le
01/12/2015.
- Le 07/09/2015,
le Collège inscrit ce point à l’ordre du jour du Conseil communal du
21/09/2015.
- Le 21/09/2015,
le Conseil communal de Soumagne acte la démission du Directeur général
pour mise à la pension le 01/12/2015.
- Le 11/04/2016,
le Collège communal
procède à un appel public en vue du recrutement ou promotion d’un(e)
Directeur(trice) général(e).
- Le 18/07/2016,
le Collège décide de
solliciter un soutien administratif auprès de la tutelle pour pallier
la vacance de Directeur général !
- Le 02/09/2016
et 17/09/2016, le Collège
organise les épreuves écrite et orale pour les candidats.
Si tout va bien,
la nomination du nouveau (elle) Directeur (rice) général(e)
sera
à l’ordre du jour de la séance du mois de janvier prochain,
soit 19 mois d’attente et de
procédures !
Certes, entre-temps,
deux Directrices générales faisant fonction successives ont été
désignées pour assurer l’intérim, mais inévitablement ce processus
affecte l’administration au
détriment d’autres tâches essentielles.
Sans compter les mois de conflits et de maladie, plus d’un an et demi
sans Directeur général attitré c’est, quoi qu’on en dise, des dossiers
retardés, des décisions reportées, bref du temps perdu. Évidemment, cela
fait des économies budgétaires, mais le temps c’est aussi de l’argent
dit-on.
Alors, peut-on dire que c’est de la bonne gestion ?
Pascal
ÉTIENNE
Soumagne, le 22 décembre
2016
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