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Rien ne va
plus !
Qui décide à Soumagne ?
Souligner la mésentente
entre les membres du Collège communal de Soumagne était, paraît-il,
malveillant. Alors, que dire aujourd’hui quand leurs conflits s’étalent
au grand jour dans la presse ? Au cas où vous ne seriez pas encore au
courant, il vous suffit de lire les articles accablants de la RTBF et
de « La Meuse ».
Essayons d’y voir clair. Si l’on en croit la loi, c’est le Conseil
communal qui est souverain pour prendre les décisions relatives à la
vie dans les communes. Mais au vu des derniers événements, il n’en va
pas du tout ainsi à Soumagne.
- Les Conseillers communaux de la majorité sont aux ordres du Collège PS-cdH. Le pouvoir de décision se serait donc ainsi déplacé
vers la Bourgmestre et les Échevins.
- Cependant, la réalité est plus complexe. Le Collège est pour sa part
chapeauté par le comité de l’USC (Union Socialiste Communale) présidé
par Alain JEHAY, et dont on peut s’interroger sur le rôle d’influence
qu’y joue encore l’ancien Bourgmestre Charles JANSSENS.
-
Aux dernières nouvelles, les choses se compliquent encore puisque
l’USC de Soumagne est elle-même mise sous tutelle de la Fédération
liégeoise du PS présidée par M. Willy DEMEYER dont la
disponibilité peut être mise en doute (18 mandats, dont 5 rémunérés au
dernier recensement, entre autres Bourgmestre de Liège et Député
fédéral).
-
Qu’à cela ne tienne, la Fédération confie cette tâche à une
commission d’accompagnement composée de trois membres, théoriquement
tout aussi peu disponibles.
- M. André GILLES, Député-Président de la Province de Liège, 18
mandats, dont 8 rémunérés. Une activité de plus donc, mais rien ne
rebute cet homme.
-
Mme Marie-Claire LAMBERT, Présidente du C.A. du CHR Citadelle,
18 mandats, dont 6 rémunérés. Cette fonction lui donne-t-elle la
compétence pour se pencher au chevet de notre commune ?
-
M. Serge CAPPA, Bourgmestre de Beyne-Heusay, 9 mandats, dont 3
rémunérés, notamment Président de l’Intercommunale d’Incendie de Liège
et Environs. Empêtré depuis des années dans des affrontements avec les
pompiers, c’est apparemment un expert en management des conflits, mais
pas en leur résolution !
Tout cela dans une ambiance de république bananière où l’armée profite
du séjour du Président à l’étranger pour le destituer. À Soumagne,
c’est à l’occasion de quelques jours de vacances que Chantal DANIEL est
mise sous tutelle par l’état-major du PS.
En fin de compte, qui dirige actuellement notre commune ? Elle serait
donc entre les mains d’apparatchiks du PS extérieurs à Soumagne! À
moins que le partenaire cdH ne tire les ficelles du jeu, mais l’Échevin
KERIS est aux abonnés absents quand il est sollicité par les
journalistes pour donner son avis.
Du reste, sa crainte d’être un jour débarqué du Collège est telle qu’il
a capitulé en rase campagne. Il s’associe sans réserve aux décisions
les plus absurdes ou les plus opposées à son programme. Qu’il suffise
de se rappeler les dossiers erronés ou incomplets, la suppression des
subsides aux associations, la diminution arbitraire des avantages
sociaux aux écoles libres, l’opposition aux classes moyennes dans le
dossier « Central Piazza ».
En bref, la fidélité du cdH local aux décisions du PS est sans faille.
En s’accrochant au parti socialiste comme à une bouée de sauvetage, il
semble prêt à sombrer avec lui. Tel est en tout cas un scénario de plus
en plus plausible.
Dès lors, reste la question fondamentale. Dans ces circonstances,
quelle politique va nous proposer la majorité ? Sommes-nous
condamnés à subir jusqu’à la fin de cette mandature des décisions sans
perspective, sans vision globale et à voir fluctuer les projets au gré
des bisbrouilles au PS ?
En tout état de cause, cette gestion chaotique est peu réjouissante
pour l’avenir de notre commune.
Pascal
ÉTIENNE
Soumagne, le 07 mai
2016
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