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« …
des rumeurs dans la commune faisaient état d’une volonté d’une grande
majorité du groupe PS de voter une motion de méfiance vis-à-vis de la
Bourgmestre.
“C’est faux”, réplique Alain Jehay, le président de l’Union socialiste
communale.
Une version aussitôt démentie par la Bourgmestre... »
Alain JEHAY —
Chantal DANIEL
USC Soumagne
« La Meuse » du 8 avril 2017
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Grandes
manœuvres !
Assez logiquement, après
avoir lu l’article
du journal La Meuse concernant la situation politique à Soumagne,
des citoyens nous ont interrogé : que se passe-t-il à la
commune ?
Pour comprendre, il y a lieu d’apporter quelques explications :
Qu’est-ce
qu’une motion de méfiance ?
- C’est
une motion présentée au Conseil communal visant à démissionner de force
un Bourgmestre ou un Échevin (ou plusieurs). Elle peut se présenter
sous deux formes ayant chacune leur réglementation :
- Soit, c’est une motion individuelle
concernant un ou plusieurs membres du Collège.
- Soit,
c’est une motion collective concernant le Collège dans son entièreté.
Une motion de méfiance
a-t-elle été préparée contre la Bourgmestre ?
- Oui, elle a
été décidée à l’Union (?) Socialiste Communale de Soumagne.
- En l’occurrence, dans l’article en
question, c’est la Bourgmestre qui dit la vérité tandis que le
président de l’USC se livre à un mensonge gros comme une maison.
Pourquoi cette motion
n’a-t-elle pas (encore) été déposée ?
- Parce
que, dans le cas d’une motion individuelle, elle doit être signée par
la majorité des membres de chaque groupe du Collège, soit 8 PS sur 14
et 2 cdH sur 3.
- Selon
nos informations, il manque toujours une deuxième signature cdH.
Dans la majorité,
quelle est par conséquent la position du cdH ?
- Dans
tous les dossiers présentés au Conseil, l’Échevin Keris s’est toujours
montré d’une soumission sans faille au PS dominant.
- Lors
de l’affaire « des gueux »,
les Conseillers P. Bragard et M. Mordant ont dans un communiqué de
presse pris leurs distances avec la majorité.
- En
conséquence, le cdH apparaît donc aussi divisé que le PS.
Que reproche-t-on à
Mme Daniel ?
- Nous
ne connaissons pas tous les éléments du conflit. Il n’est donc pas dans
nos intentions de distribuer des bons et des mauvais points aux
protagonistes de la zizanie régnant au sein du parti socialiste
soumagnard.
- Ce
que l’on peut constater, c’est que la mésentente règne depuis longtemps
entre les membres du Collège communal.
- Ces
rancœurs sont apparues
irréversibles quand la Bourgmestre et les Échevins se sont déchirés sur
le dossier de la nomination d’une nouvelle Directrice générale qui est
toujours en suspens, mais peut-être n’était-ce qu’un prétexte.
- Dans
ce climat malsain, on peut seulement entendre qu’ils s’accusent
mutuellement d’illégalités, voire de malversations.
Quel rôle joue encore
l’ancien Bourgmestre Charles Janssens ?
- Nous
ne savons pas tout ce qui se passe au parti socialiste, mais sans nul
doute, M. Janssens est encore très influent au sein de l’USC.
- On
en a encore pour preuve la
réplique qu’il a administrée à la Bourgmestre dans une interview au
journal « La Meuse », en étalant sur la place publique
leur querelle
de succession.
Quelles en sont les
conséquences pour la commune ?
- Un
climat délétère, nuisible au bon fonctionnement de l’institution
évidemment.
- Entre
autres, des dossiers en
souffrance, l’absence d’instructions, des consignes contradictoires
déboussolant ou décourageant le personnel.
Une majorité
alternative est-elle possible ?
- À
partir du moment où le PS se divise, d’autres majorités sont
mathématiquement et légalement possibles avant les élections, à
condition qu’elles se forment avant le 30 juin prochain.
- Cependant,
pour présenter un
nouveau pacte de majorité, il ne faut pas seulement un nombre de
conseillers (13 minimum), mais un accord politique sur un programme à
traduire dans une déclaration de politique générale.
Et c’est là que
commencent les grandes manœuvres !
Doit-on s’attendre à un bouleversement ?
- Personne
ne peut prédire le résultat de ces grandes manœuvres où on promet
quelquefois n’importe quoi à n’importe qui.
- Toutefois,
on peut constater que le
Conseil communal reporté au jeudi 4 mai ne comporte à son ordre du jour
aucun point relatif à ces bisbrouilles.
Alors, wait and see !
comme disent les Anglais
Pascal
ÉTIENNE
Soumagne, le 29 avril 2017
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