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« Mais
pour être tout à fait honnête si je n’avais pas été ministre de
l’Énergie, de l’Environnement et du Développement durable, je n’aurais
pas eu cette conscience naturellement. Je l’ai attrapée parce que j’ai
exercé cette fonction. Ce n’est pas le cas des autres ministres qui
sont plongés dans leurs dossiers. On ne parvient pas facilement à les
intéresser à cette matière.
»
Marie-Christine
Marghem
Ministre fédérale du Climat et de l’Énergie
Le Soir du 10-12/11/2017
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Réchauffement climatique, tous
conscientisés ?
« Au départ, l’action d’écolo a été utile,
voire nécessaire, mais actuellement tous les partis sont conscientisés
aux problèmes d’environnement », tel est le discours auquel
je ne pouvais
adhérer que me tenaient récemment de sympathiques militants du
MR.
Certes, je les crois de bonne foi, mais la naïveté de ce raisonnement
me sidérait tant il est vrai que ces positionnements
pro-environnementaux apparaissent clairement dans le chef des partis
traditionnels comme une réponse électoraliste à des enjeux dont ils ne font jamais une priorité.
Et surprise ! Peu après, je prenais connaissance d’un cinglant démenti à leur thèse
formulé par leur propre ministre. Mme Marie-Christine Marghem,
dont il faut à l’occasion louer la sincérité, se chargeant elle-même de
les ramener à la navrante réalité.
Ainsi donc, au Gouvernement fédéral c’est hallucinant ! À l’heure
même où se déroulaient à Bonn la COP23 chargée notamment de
l’évaluation des objectifs des accords de Paris relatifs à la réduction
des gaz à effet de serre, aucun
ministre ne s’intéresse au plan Énergie-Climat. Le réchauffement
climatique mettant en danger notre planète dès maintenant et dans les
prochaines décennies ne les concerne pas.
La ministre du Climat et de
l’Énergie avouant elle-même ne s’intéresser à cet enjeu que
depuis qu’il fait partie de ses compétences (ou de ses
incompétences ?). Sans doute, une attribution que personne ne
désirait.
Peut-être, notre gouvernement fédéral NVA-MR n’a-t-il jamais entendu
que le discours de Donald Trump et ignore-t-il
celui de l’ancien vice-président américain Al Gore et les avis de
nombreux experts mondiaux spécialisés dans le domaine ?
Dans le même ordre d’idée, nous mettions en doute dans un précédent article
la conversion à l’écosocialisme du président du PS Di Rupo.
Aujourd’hui, cet interview de Mme Marghem en dit long sur le
chemin restant à parcourir pour conscientiser nos gouvernants à
l’avenir à moyen terme de notre planète.
Y a-t-il meilleure démonstration de l’impérieuse nécessité d’avoir à
tous les niveaux de notre société une
mouvance écologiste forte ?
Pascal
ÉTIENNE
Le 04 décembre 2017
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