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Échevins
SDF !
Récemment, les médias
nous rapportaient les réactions des riverains d’un hangar à Namur où la
Région wallonne stocke des meubles déclassés. À juste titre, ceux-ci
étaient scandalisés à la vue du gaspillage consistant à détériorer des chaises et des tables de
bureau encore en bon état afin de les envoyer à la casse.
Par contre à Soumagne où, en bien ou en mal, rien ne se fait
décidément comme ailleurs, il me plaît à signaler un comportement inverse.
En ces temps troubles politiquement, je m’étonnais dernièrement de voir
l’Échevin de la Jeunesse, de la Culture et des Affaires économiques
équipé d’un sac à dos bien chargé. C’est
mon bureau, me dit-il avec un sourire ironique.
Ainsi, dans notre administration communale, un Échevin ne dispose pas
nécessairement d’un bureau, même partagé. Bel exemple de sobriété de la
part d’un parti socialiste tellement décrié par ailleurs, mais peut-on dire que ce soit de la bonne
gestion ?
Est-il normal au 21e siècle d’encore travailler dans des conditions que
n’aurait pas reniées mon Arrière Grand-Père ? Est-il possible
aujourd’hui d’être efficace sans avoir au minimum à sa
disposition : un bureau, un ordinateur, une armoire pour classer
ses dossiers ?
Sans doute oui, si on utilise les disponibilités occasionnelles de
l’administration et son matériel personnel. À mon avis toutefois,
contraindre un Échevin à travailler sans domicile fixe à la commune
consiste à abuser de sa
bonne volonté et de son dévouement, fût-il consentant.
De la part du Collège, serait-ce en compensation d’autres aspects
défaillants de sa gestion ? En tout cas, c’est paradoxal quand on
sait que des centaines de m² sont
inexploités dans les bâtiments de la Coopérative.
Alors : M. Lebeau, un
exemple à suivre ? Sincèrement, je ne le pense pas.
En effet, on doit certes valoriser le fait d’utiliser du mobilier de
bureau de récupération plutôt que du prestigieux matériel neuf. Jamais
cependant, personne ne devrait accepter la réduction de son espace de
travail au point d’être obligé d’imiter
l’escargot en portant son bureau sur le dos !
Pascal
ÉTIENNE
Soumagne, le 25 juin
2017
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