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« Article 2 :
Il ne suffit pas que la population élise des représentants, il faut
encore qu’elle soit associée à la gestion que ces représentants
assurent : c’est la gestion participative.
...
c) Assemblées spécifiques. Ces assemblées s’adressent à des groupes
sociologiquement définis (par exemple : jeunes chômeurs,
indépendants, pensionnés) ou géographiquement plus restreints que les
quartiers (par exemple : les habitants de telle rue).
»
Commune de
Soumagne
Charte de la Gestion participative
Délibération du 5/10/1983
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Vous avez dit
« participation » ?
Naguère, nos
édiles politiques soumagnards se prévalaient d’avoir mis en application
une charte de la gestion
participative sensée placer notre commune dans le peloton de
tête dans ce domaine. Si l’on cherche bien, on en trouve encore la
trace sur le site « soumagne.be »
malgré que plus personne au Collège actuel ne semble s’en préoccuper.
Certes, il s’agissait d’une appellation grandiloquente pour un projet
modeste, mais au moins avait-il le mérite d’exister. Sans aucun doute,
il y avait manifestement matière à actualiser
cette charte, notamment pour y intégrer les possibilités issues
du développement des nouvelles technologies.
Au lieu de cet exercice de mise à jour, le Collège a préféré l’ignorer
en décidant entre autres de supprimer les assemblées de quartier
prévues dans cette délibération du Conseil. Attendu que ce texte n’a
pas été abrogé et est toujours en vigueur, il s’agit donc non seulement
d’une décision unilatérale, mais illégale.
Puisque le progrès dans ce domaine se vit désormais chez nous à
reculons, un aménagement routier, tel celui de la Rue Haute à Melen par
exemple, se décrète maintenant dans l’intérêt supposé de la population
et des riverains sans
consultation de ceux-ci.
Le projet a été approuvé par le
technicien de la Région wallonne nous rétorque-t-on. Est-ce bien
là suffisant, surtout quand on constate les aménagements inquiétants
qui ont parfois été réalisés à certains endroits ?
Toutefois, reconnaissons-le, aménager une route est désormais un sujet
délicat. Des voiries en bon état est une revendication fréquente des
citoyens, mais sitôt faites, elles deviennent ainsi un boulevard pour les adeptes de la
vitesse et les chauffards inconscients.
Alors, après avoir renouvelé le revêtement d’une chaussée pour le
rendre parfaitement roulant, on
multiplie ralentisseurs, chicanes et autres obstacles divers.
C’est le paradoxe moderne auquel on est confronté : trouver un
aménagement qui satisfasse les conducteurs raisonnables tout en mettant
hors d’état de nuire les irresponsables, et ceci à un coût admissible.
Ce n’est cependant pas une raison pour ignorer les riverains. Au
contraire, c’est un motif
supplémentaire pour les consulter avant tout nouvel aménagement.
En cette période préélectorale, c’est le moment opportun pour le
rappeler à notre Collège communal en déroute !
Pascal
ÉTIENNE
Le 02 janvier 2018
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