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« C’est
une lourde erreur d’isoler la transition écologique, sans la connecter
à la question de la justice sociale d’une part, et à celle du modèle
économique et sociétal d’autre part
»
Felice DASSETTO
Sociologue, Professeur émérite UCL
https://plus.lesoir.be/191168/article/2018-11-20/les-gilets-jaunes-un-fait-revelateur-dune-transition-ecologique-injuste-et
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Nombreux pour le dire. Combien pour le
faire ?
Parmi une
multitude d’autres citations dont vous trouverez un échantillon en annexe et exprimant une idée largement répandue,
j’ai choisi celle-là en exemple. Rien donc d’original dans cette idée
que le manifeste politique d’Écolo du 23/06/2013 formulait ainsi « La justice sociale et
la justice environnementale sont pour nous indissociables ».
Ce qui serait original, ce serait de la mettre en pratique à tous les
niveaux de pouvoir. Il suffit pour s’en convaincre d’observer les toits
de nos habitations pourvus de panneaux photovoltaïques. Combien en voyez-vous sur les maisons
modestes ?
Cependant, en payant notre facture d’électricité, chacun de nous les
finance. C’est le monde à l’envers. Les plus démunis paient pour
financer cet investissement rentable dont n’ont profité que des ménages
aux revenus plus confortables. C’est
intolérable.
Comment, dans ces conditions, obtenir une large adhésion des citoyens
pour réussir la transition écologique et énergétique ? L’évidence
saute aux yeux : à chaque échelon institutionnel, les mesures
sociales de réduction des inégalités doivent précéder les mesures
environnementales.
Si vous admettez ce raisonnement, vous comprendrez aisément pourquoi
lorsque je participais activement au sein de la minuscule équipe locale
d’écolo plus, j’avais émis le souhait en cas d’élection de siéger au CPAS (Centre Public
d’Action Sociale) de préférence au Conseil communal.
Mal comprise par certains, cette démarche n’était pourtant pas dans mon
esprit un pas en arrière, ni un pas de côté, mais un pas en avant destiné à
concilier ces deux aspects de l’écologie politique :
« justice sociale » et « justice environnementale ».
Maintenant que le processus électoral est derrière nous et que nous
avons un nouveau Collège issu d’une nouvelle majorité, les premières questions à ce sujet
se posent :
- À l’exemple
d’autres communes, y aura-t-il à Soumagne un·e échevin·e chargé
explicitement de la compétence transversale requise par la transition
écologique ?
- Quels moyens financiers et en personnel
mettra-t-on à disposition du projet Pollec (Politique Locale Énergie et
Climat) ?
- Pour
rendre possible socialement
la transition écologique, prendra-t-on auparavant des mesures qui
éviteront aux citoyens les plus précarisés d’en payer la note ?
- Pour les
mettre en œuvre,
mettra-t-on en débat démocratique la politique sociale de notre commune
autrement que par une brochure anonyme publiée par l’ancien Conseil du
CPAS à quelques jours de la fin de son mandat de six ans ?
Avec
« Soumagne, Alternative Communale », nous avons traduit cette
volonté dans les lignes directrices de notre programme par une proposition prioritaire :
« favoriser
l’isolation des habitations des ménages aux revenus modestes ».
À vrai dire, c’est un autre sujet de notre inquiétude : se
trouvera-t-il dans la nouvelle majorité, quelqu’un·e pour prendre notre
relais et porter avec conviction
ce combat ?
Pascal
ÉTIENNE
Le 24 décembre 2018
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« Le
réchauffement climatique aggrave les inégalités et les situations de
précarité. Penser la lutte contre le réchauffement climatique, c’est
d’abord penser justice sociale et solidarité à l’égard des plus exposés
aux conséquences de ce réchauffement »
« Les deux sont interdépendants
puisque le dérèglement climatique amplifie les inégalités et frappe
d’abord les plus démunis. Donc on ne peut penser l’un sans l’autre. Et
inversement. »
Audrey PULVAR
Journaliste française, animatrice de télévision et de radio
Twitter, le 01/12/2018 et le 22/12/2018
« Il faut combiner les problèmes de
fin de mois avec les problèmes de fin du monde. »
« La transition ne peut être que solidaire. Et opposer écologie
et social est un faux débat »
Nicolas HULOT
Ex-ministre français de la Transition écologique
France 2, le 22/11/2018
« J’insiste sur le fait que la
transition écologique ne peut être que solidaire et démocratique. Ceux
qui voudraient opposer les citoyens mobilisés contre l’injustice à ceux
qui se mobilisent pour sauver notre planète n’ont rien
compris ! »
Philippe Lamberts
Député européen écolo
Facebook, le 14/12/2018
« La justice sociale et la
justice environnementale sont indissociables »
Zakia KHATTABI
Coprésidente d’écolo
Le Soir du 28/11/2018
« Ma conviction personnelle est
la suivante : de nos jours, on ne peut plus être socialiste sans
être écologiste. Socialisme et écologie vont nécessairement de pair.
D’abord, parce que les conséquences désastreuses pour la planète des
comportements humains touchent principalement les plus faibles. Les
premières victimes des déréglementations climatiques sont les
populations les plus pauvres du monde. Adopter une approche
environnementaliste, c’est avant tout défendre les plus
vulnérables. »
Élio Di RUPO
Président du PS
Nouvelles conquêtes, éditions Luc Pire 2017
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