« Soumagne Alternative Communale »

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L'exclusion !

Extrait affiche électorale de Pascal ETIENNE

Carte Rouge ou But contre Son Camp ?

C’est de toute évidence la question qui m’a été le plus souvent posée ces dernières semaines. Eh alors : es-tu sur la liste ? Invariablement, la réponse était celle-ci « Je ne sais pas, tout ce que je peux dire : à ce jour non ! ».
 
En cause, un manque de renouveau de notre liste écolo plus, la faiblesse des moyens mis en œuvre ne permettant pas à mon avis de mener une campagne suffisamment efficace et ma situation personnelle liée notamment à mon âge.
 
Défendre le bilan des 6 années écoulées, oui. Se lancer dans un nouveau bail de conseiller communal, non ! Tel était, pour différentes raisons, mon état d’esprit.
 
À l’intention de ceux qui ont cru percevoir que je m’accrochais à ce mandat, je ne répéterais probablement jamais assez que je désirais réduire mes activités. En cas exclusif où les électeurs me renouvelleraient leur confiance, j’avais manifesté le souhait de me consacrer désormais spécifiquement à l’aspect social de la politique communale au travers d’une candidature au CPAS préalablement annoncée.
 
Ce fut le premier problème. Annoncer clairement ses intentions avant les élections n’était pas au goût d’une minorité de mon groupe pour qui la transparence et la compréhension des électeurs ont leurs limites.
 
Depuis le lundi 23 juillet, c’est résolu. Touchés par l’épidémie des exclusions politiques à Soumagne, 5 ou 6 membres formant la majorité des cotisants au parti écolo et désormais seuls juges d’une liste devant contenir 25 candidats, ont décidé de me bannir de l’équipe.
 
Si c’était une instance arbitrale qui avait prononcé l’exclusion, on pourrait parler d’une carte rouge. Venant de ses coéquipiers, on évoquera plutôt un but contre son camp. Quoi qu’il en soit, que me vaut cet « ostracisme » comme dirait M. Beulemans ?
  •  Mon âge ? Nullement, hélas. Ce serait tellement agréable d’être poussé vers la sortie par une dynamique équipe de jeunes désirant s’investir en faveur de la transition écologique.
  •  Avoir agi seul dans un dossier déterminé ? Mais que faire d’autre quand on est lâché par les siens ?
Si je ne suis plus le bienvenu sur la liste parrainée par écolo, le motif officiel se trouve essentiellement ailleurs. Ce n’en est que plus inquiétant.
 
Rappelez-vous qu’au mois de décembre dernier, le budget communal avait été refusé par une majorité des conseillers, dont Mme la Bourgmestre. La cheffe de groupe écolo y avait détaillé les multiples raisons de notre vote négatif au motif que ce budget ne reflétait pas nos options politiques. Ce qui justifie en fait notre statut d’« opposition ».
 
Mais en janvier, en suite d’une commission proposée par le MR, celui-ci était disposé à modifier son vote négatif en abstention en échange d’une modification dérisoire de 5.000 € sur un budget de près de 18 millions. Démarche par ailleurs inutile puisque le groupe de la Bourgmestre capitulait sous les feux de la critique médiatique et décidait de s’abstenir également.
 
En échange de vagues promesses, fallait-il par conséquent qu’écolo s’aligne sur le revirement du MR ou, au contraire, n’était-il pas plus conforme à nos valeurs de continuer à affirmer notre différence ?
 
Tel était le débat entre nous quand un élément a changé toute la donne. Pour éviter de mettre la puce à l’oreille de la Bourgmestre, les Échevins ont bafoué l’exigence légale de communiquer les documents préalablement à la nouvelle réunion du Conseil communal. S’ajoutaient également d’autres irrégularités liées notamment à l’urgence et à l’absence de projet de délibération dont je vous épargne les détails.
 
Refuser de fermer les yeux sur ces irrégularités intentionnelles cautionnées par les trois partis traditionnels PS-cdH-MR ne fait-il pas partie de l’ADN d’écolo ? Malheureusement, à mon grand regret, je fus le seul à assumer cette exigence éthique en refusant de participer à ces votes contestables.
 
Pour mon confort personnel, j’aurais pu en rester là, mais jusqu’à quelles limites peut-on laisser se développer les dérives occasionnées par les mésententes au sein du Collège communal de Soumagne ?
 
C’est pourquoi, en lui transmettant le dossier, j’ai cru de mon devoir d’alerter la Ministre MR des Pouvoirs locaux chargée de valider ces décisions.
 
Embarrassant évidemment pour une Ministre d’intervenir à l’encontre des membres de son parti. Alors, on ignore d’abord le courrier, puis on traîne, on tergiverse, on demande une analyse à son administration dont on garde le résultat au secret depuis le 9 avril.
 
Face à ces entraves, que me restait-il comme solution pour espérer être enfin informé de l’avis d’une instance politiquement neutre ? Introduire un improbable recours au Conseil d’État devant lequel chaque personne raisonnable renonce quand il n’y a pas d’intérêts financiers en jeu restait la seule voie encore possible.
 
Reste une question : pourquoi cette détermination à faire valoir les principes de bonne gouvernance prônés par écolo — souvenez-vous de Publifin — est-elle si mal perçue par une petite poignée d’écologistes soumagnards ?
 
Si j’ai appris une chose en politique, c’est bien celle-ci. Si vous voulez avoir une juste vision des choses, ne vous fiez pas aux discours, mais observez attentivement les comportements.
 
Citons-en quelques-uns :
  •  Ma cheffe de groupe m’a demandé de soumettre dorénavant mes publications à ce que j’appelle une censure sous le prétexte que certaines d’entre elles indisposaient le chef de file du MR en froissant l’arrogance du sieur Houet qui se voit déjà le nouveau maître de Soumagne.
  •  On a exigé le retrait de mon recours auprès du Conseil d’État contre les arrêtés de la Ministre MR avalisant les procédures contestables du Conseil communal de Soumagne.
  •  On alarme ridiculement la population en répétant à l’envi que suite à ce recours, la plus haute instance juridique du pays — composée de dangereux irresponsables comme chacun sait — va mettre en péril le fonctionnement de l’administration communale alors que, s’il y a lieu, il suffirait pour régler le problème de revoter le budget dans le respect des règles légales.
  •  M. Delchef, tête de liste du PS, se plaît à manifester énormément d’égard envers les conseillers MR et écolo qui ont fait preuve de « responsabilité » en l’aidant à faire passer son budget.
Quelle conclusion en tirer ? Sinon, que nous sommes en période préélectorale et que les anciens adversaires sont maintenant perçus comme de potentiels futurs partenaires auprès desquels il y a lieu de se rendre fréquentable.
 
Comment atteindre cet objectif, sinon en mettant au pas les trublions — dont on apprécie néanmoins le travail et l’apport de voix — et, si ce n’est possible, en s’en séparant avec regrets.
 
Cela dit, ce n’est certes jamais gai de se sentir incompris par quelques amis, mais si vous n’êtes pas prêt à affronter sans rancœur ce genre de situation, il ne faut pas faire de politique. Et quitter mon mandat sur une intransigeance éthique sera, quoi qu’on en dise, ma fierté.
 
Pascal ÉTIENNE
Soumagne, le 10 août 2018
25/07/2018 – Lettre à Pascal
 
Bonjour Pascal,
 
Lors de l’assemblée générale des membres Ecolo de la locale de Soumagne de ce 23 juillet 2018, nous avons pris acte que tu considérais comme un conflit d’intérêts ta participation aux votes qui te concernaient.
 
À vote secret et majorité simple, ta demande d’adhésion au Parti Ecolo a été refusée.
 
À vote secret et majorité aux 2/3, ta présence sur la liste électorale communale ECOLOPlus a été refusée.
 
Nous te sommes reconnaissants et nous te remercions pour la détermination combative et l’investissement personnel que tu as mis à porter les valeurs qui te sont précieuses et que tu as pu partager avec la locale Ecolo de Soumagne jusqu’à présent.
 
Pour la locale ECOLO de Soumagne,
Patricia Delehouzée, trésorière et secrétaire faisant fonction.
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