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« Après
Rosa LUXEMBOURG, sous l’impulsion de l’échevin de l’aménagement du
territoire et de la participation citoyenne, le Collège communal
souhaite proposer un deuxième nom de rue en hommage à une personnalité
féminine et soumettre trois propositions au vote de ses citoyens. »
Commune
de Soumagne
http://www.soumagne.be/index.php?pg=143&id_news=1056
Le 04/06/2020
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Hommages
En mars 2008, nous
avions publié le texte reproduit ci-après, mais que l’on peut encore trouver
sur notre site. Que 12 ans plus tard, l’Échevin J.M. Haesevoets
reprenne à son compte la suggestion que nous avions émise à cette
époque nous réjouit
évidemment.
Nous nous permettrons cependant quelques commentaires :
- Le Collège
serait bien avisé s’il rendait justice à Rosa
Luxemburg en orthographiant enfin correctement son nom. Cela ne
porterait pas préjudice aux riverains dont les documents seraient
seulement corrigés au fur et à mesure de leur remplacement.
- Il
y a lieu de rappeler qu’en 2016,
l’ancien Collège avait accepté la suggestion de la commune de Blegny de
donner à la rue qui relie leurs deux parcs artisanaux le nom de « rue
Princesse Astrid ». Ceci dans les deux entités, sans que
l’on sache
exactement quel mérite exceptionnel justifiait cet honneur.
- Contrairement à l’affirmation
erronée du Collège, il y a donc actuellement à Soumagne deux rues
dédiées à une personnalité féminine.
- À propos du choix qui nous est
proposé, il serait à notre avis plus judicieux et en meilleure
conformité avec les faits historiques de donner le nom de Marie
Lecoquay à un espace de la place de la Gare.
- De ce fait, le nom de la rue du
quartier Labouxhe pourrait aussi être attribué à une personnalité
féminine locale ou régionale selon le choix des électeurs.
- Sur la forme, nous nous étonnons
quelque peu de la procédure. Nous ne sommes pas les seuls, puisque
depuis ce 6/10/2020, le Collège a
corrigé son texte de présentation. En
insistant désormais sur le fait que les propositions sont soumises au
vote « des citoyens de Soumagne », il exprime notre crainte.
- N’a-t-on pas mis la charrue avant
les bœufs ? Sans avoir, au préalable, implémenté une plateforme de
communication adaptée et sécurisée, nous doutons qu’il soit possible de
garantir l’information de tous les citoyens et la régularité du vote.
Comment en effet le service informatique pourra-t-il légalement
identifier la qualité de « soumagnards » des votants, voire
empêcher
des votes multiples d’une seule personne par le biais d’ordinateurs
différents ?
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Qu’il nous soit permis
de profiter de cet événement pour signaler qu’à l’occasion des
commémorations prévues pour célébrer le 75e anniversaire de la fin de
la Seconde Guerre mondiale, nous avions relayé auprès de responsables
locaux une demande d’honorer un
jeune soldat de Tignée.
Abattu lors d’une
mission dans son village dans des circonstances particulièrement
dramatiques, Chrétien
Lejeune mérite incontestablement de voir associer son nom à une
rue du village.
Deux rues nous
paraissent avoir du sens pour lui rendre cet hommage. Celle menant au cimetière de Tignée et longeant
l’ancien domicile de cette tragique victime a notamment le
désavantage d’exiger de nombreux changements d’adresse.
Par contre, la portion
(en vert) de la rue Militaire (en rouge) menant au monument et au Fort d’Évegnée à
partir de la N604 n’impliquerait que le changement d’adresse de
l’entreprise installée sur le site du Fort.
Les cérémonies célébrant l’anniversaire de 1945 n’ayant pu avoir lieu
pour cause de coronavirus, ne pourrait-on pas manifester notre reconnaissance et notre respect
à l'égard de ce soldat et de sa famille lors d’une prochaine manifestation
patriotique ?
Pascal
ÉTIENNE
Soumagne, le 7 juin
2020
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Soumagne, le 19
mars 2008
Discrimination
sexiste
Offrir
quinze mille roses à nos consœurs. Tel était
l’objectif du P.S. wallon à l’occasion de la journée de la femme du 8
mars
dernier. Était-ce une façon comme une autre de démontrer que l’on est
encore
loin de l’égalité entre les sexes en politique ou une tentative du
parti de se
faire pardonner quelques manquements ? On ne sait.
Considérons par exemple
notre institution communale. En
dépit de l’obligation d’observer une stricte égalité sur les listes
électorales,
le Conseil se compose comme suit :
Partis |
Femmes |
Hommes |
Total |
P.S. |
5 |
10 |
15 |
CDH |
1 |
3 |
4 |
Écolo |
0 |
1 |
1 |
MR |
2 |
3 |
5 |
Total |
8 |
17 |
25 |
Mais c’est au sein du
Collège que la discrimination est la
plus édifiante. Champion en paroles du combat pour l’égalité, le P.S.
local y tolère
une femme sur sept membres, c'est-à-dire le minimum imposé par la loi.
Révélatrice également
est la discrimination manifestée dans
les appellations des rues. Parmi les vingt-cinq noms de rue de notre
commune
dédiée à une personnalité — essentiellement sur le territoire de
l’ancienne
commune de Soumagne gérée depuis longtemps par le P.S. — seule, Rosa
Luxemburg a trouvé
grâce auprès de nos édiles. Et
encore ! La moindre
marque de respect n'eut-elle pas été d’orthographier correctement son
nom, transformé en « Rosa
Luxembourg »? Comment justifier une telle inégalité ?
N’y avait-il
pas suffisamment de femmes à honorer, fût-ce dans le monde
socialiste ?
D’autre part, si
l’hommage rendu au scientifique Pierre
Curie est légitime, on a superbement ignoré son épouse Maria Sklodowska
( Marie
Curie ), première
personne et seule femme à avoir reçu deux
prix Nobel ( physique
et chimie ).
Et si l’on s’en réfère
plutôt à l’histoire locale, pourquoi
pas une rue « Marie
Lecoquay », une femme
d’action,
de cœur et de
bien dont on commémore cette année à Fêcher et Micheroux le 70e
anniversaire de son agression meurtrière ?
Pascal ÉTIENNE.
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