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La
Priorité de droite rue Arnold Trillet
Sécurité routière et
Signalisation
D’une manière
globale, nos
modes de déplacement modernes posent des problèmes de sécurité
qui
engendrent des réactions paradoxales. Ainsi, 10 ans après, on parle
encore de l’accident ferroviaire de Buizingen ayant fait 19 morts comme
d’une catastrophe nationale, et c’en fut une.
Par contre, la même année 2010, 850 personnes en Belgique,
dont 451 dans une voiture, ont perdu la vie dans un accident de la route.
L’année dernière, on dénombrait encore 646 victimes mortelles, dont 311
en Région wallonne.
Apparemment,
ces statistiques ne
nous émeuvent guère, et ne suffisent manifestement
pas à remettre en cause l’usage de nos déplacements motorisés
individuels et de transport. Quoique !
Si l’on
s’en réfère aux réseaux sociaux, la sécurité routière est un sujet de
plus en plus controversé. Dans nos communes, les riverains de
nombreuses rues se plaignent de la vitesse de circulation mettant la
population, et en particulier les enfants, en danger. « On se
croirait à Francorchamps », y lit-on
régulièrement.
Considérant
le contexte local de nombreuses rues, les chauffards sont donc aussi
des Soumagnards. Alors, osons l’avouer, ce ne sont pas que les autres.
Lequel d’entre nous peut-il se prévaloir de n’avoir jamais commis
d’imprudence ? Et que dire des automobilistes
vilipendant
l’état désastreux de nos routes. Sont-ils inquiets pour leur sécurité
ou sont-ils frustrés dans leur quête de vitesse ?
Plus
étonnant, la polémique s’étend jusqu’à la voie lente du Ravel où l’on
assiste aux conflits
entre piétons et cyclistes qui s’accusent
mutuellement de comportements dangereux. La sécurité routière comporte
donc de multiples aspects.
Ainsi, la
rénovation de voiries devrait les rendre plus sécurisantes, mais est-ce
réellement le cas ? Rien n’est moins sûr. Nous avons en effet
entendu de nombreuses réactions
négatives relatives au nouvel
aménagement des rues de notre commune. Citons notamment : rue
Campagne, rue Haute et rue Pierre Curie.
Au sujet
de la rue Pierre Curie, plus que jamais, la sécurité fait débat.
- Pourquoi
n’a-t-on pas renouvelé les signalisations annonçant le virage dangereux
du Calvaire ?
- Pourquoi
à cet endroit, la
fin d’un trottoir ne fait-elle pas l’objet d’un aménagement
particulier ? Obliger les piétons venant de la direction de
Xhendelesse à traverser la voirie N604 en plein virage sans
aucune signalisation est-il acceptable ?
- De
même, le passage piétonnier à l’arrêt de bus de la Voie des Bœufs a été
supprimé sous prétexte, paraît-il, que cet aménagement est dangereux
parce qu’il procure une fausse sécurité. Alors, va-t-on les supprimer
partout en Région wallonne ou dûment les signaler ?
- Plus
haut, le trottoir, par endroits impraticable, contraint les piétons à
emprunter la chaussée.
- Plus
bas, les zones de parcage sont-elles adéquates ?
Il s’agit
là d’une voirie régionale me direz-vous. Alors, prenons un exemple
local illustré ci-dessus. Dans la rue Arnold Trillet, les priorités de
droite aux rencontres des rues : Bois d’Évegnée, de l’Athénée,
Château de Micheroux à ses deux extrémités, sont simplement signalées
par un marquage au sol attirant
insuffisamment l’attention et trop
tardivement. Or, ces rues sont peu visibles et même
parfois
imprévisibles pour un automobiliste ne connaissant pas bien les lieux.
Certes, la
priorité de droite est la règle générale, mais pourquoi a-t-on fait
l’économie de 4 signaux B17, alors que dans
l’autre sens, à la
rencontre de la rue du Hawis et du Thier Bauwens, ils
existent ? Cela reste un mystère.
Soyons
cependant de bon compte ; il n’y a pas de solution miracle et
le danger le plus important vient de l’attitude des usagers. Néanmoins,
le moins que peuvent faire les autorités est de ne pas accentuer
ces
dangers par des négligences coupables en matière de signalisation.
Pascal
ÉTIENNE
Soumagne,
le 28 août
2020
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