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« Depuis
peu, la commune de Soumagne dispose d’un nouveau rond-point aménagé. Il
se situe au lieu-dit « des Trois barrières », car c’est à cet
endroit que se rencontrent les villages de Barchon, Tignée et Heuseux. »
Jean-Michel Haesevoets
Échevin de la mobilité
Page Facebook de la commune de Soumagne, le 17/09/2021
https://www.facebook.com/communesoumagne
La Meuse, le 28/09/2021
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Géographie locale pour les Nuls !
En hommage à un jeune soldat décédé tragiquement en 1940
au cours d’une patrouille du fort voisin à deux pas de son habitation
au centre du village de Tignée, les autorités communales inauguraient
en mai dernier la rue « Chrétien Lejeune ». À cette occasion,
on avait déjà eu la désagréable surprise d’entendre le Bourgmestre
situer le domicile du héros dans l’actuelle rue du Village à Évegnée.
(Voir Soumag n° 21 p.22)
Or, il faut savoir qu’à cette époque, Évegnée et Tignée étaient deux
communes autonomes. Fusionnées en 1949, elles avaient chacune leur rue
« Village ». Cette ignorance de la situation qu’il décrivait
dans une communication officielle était du plus mauvais effet face à la
famille de la victime honorée ce jour-là.
Voilà maintenant que l’Échevin de la Mobilité remet le
couvert. Dans un exercice de « communication », que l’on
qualifiait autrefois de propagande, publié par La Meuse et relatif à
l’aménagement d’un rond-point, l’échevin, avec la complicité d’un
journaliste peu regardant sur la qualité de ses sources, étale sa
méconnaissance de la géographie communale.
Où donc est-il allé puiser l’information farfelue selon
laquelle la commune de Barchon s’est un jour étendue jusqu’au lieu-dit
des « trois barrières » à Tignée ?
Si les limites des communes de Tignée et Cerexhe-Heuseux
étaient effectivement proches à cet endroit, aussi anciennes que soient
les cartes, celle de la commune de Barchon se situait à environ
2,5 km au nord ! Certes, lors des fusions de 1976-1977, une
partie des territoires d’Évegnée-Tignée et de Cerexhe-Heuseux a été
attribuée à la commune de Blegny, ramenant cette limite à 900 m
environ.
Pas de quoi donc y trouver un lien avec le lieu-dit des « trois
barrières » dénommé ainsi depuis des temps immémoriaux. Sans information
historique à ce sujet, on peut par contre se rallier à l’explication
villageoise selon laquelle ce nom évoquait les 3 barrières d’entrée
dans les prairies caractérisant ce carrefour.
Sans doute, ce ne sont là que des erreurs de détail que
l’on peut pardonner aux jeunes mandataires de notre commune. Mais
serait-ce trop leur demander de s’informer davantage avant de répandre
de telles informations dans des communications officielles ?
En effet, cette désinvolture, ajoutée à d’autres, n’étant
pas de nature à assurer leur crédibilité, elle rend de plus en plus
légitime la question : peut-on encore se fier sans réserve aux
affirmations de notre Collège communal ?
Pascal
ÉTIENNE
Soumagne,
le 14 octobre 2021
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