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Magnée
Enrobés – La Sanction
On
se souvient que dans sa volonté d’expansion, l’entreprise
Magnée-Enrobés projetait de créer une nouvelle aire de stockage
englobant le bosquet à l’arrière de son implantation actuelle. Cette
opération prévoyait d’amputer la zone agricole de 2 ha supplémentaires, dont 1,5 ha de bois.
Convaincus de leur toute-puissance, les dirigeants de Magnée-Enrobés s’étaient autorisé un véritable saccage de cet espace vert sans attendre l’octroi d’un permis d’urbanisme.
Mal leur a pris puisque, de source digne de
foi, nous apprenons qu’en suite du procès-verbal dressé à cette
occasion, le parquet n’a pas engagé de poursuites, mais que cette
infraction était passible d’une amende de 25.000 € ou d’une remise en état des lieux.
Le Collège communal de Soumagne a opté pour la seconde formule. Les travaux exigés consistent en :
- La préparation du terrain.
- La plantation de diverses espèces.
- Le respect des normes.
Commentaires.
Ce fait divers nous inspire quelques commentaires :
- L’infraction a été constatée
par l’administration communale le 6 mars 2020 et le procès-verbal
dressé le 11 juin 2020, soit plus de 3 mois plus tard. L’aurait-il
été si nous n’avions dénoncé publiquement les faits dans un article daté du 30 avril ?
- On se réjouit néanmoins que cet acte d’atteinte à l’environnement rural ne soit pas resté impuni.
- Cependant, imposer une sanction est une chose, la faire
respecter intégralement en est une autre. Alors que le paiement d’une
amende est facile à contrôler, la remise en état d’un terrain est plus
problématique. Il s’agit par conséquent de rester attentif à
l’évolution de la situation.
- Quoique les autorités politiques nous réservent parfois
des surprises dont la cohérence n’est pas toujours la principale
qualité, il nous semble peu probable que le Collège impose de nouvelles
plantations pour ensuite permettre leur destruction par l’octroi d’un
permis d’urbanisme.
- Il en résulte que l’extension de Magnée-Enrobés sur ce
bosquet est largement compromise. Pour autant, l’expérience nous ayant
enseigné à ne pas nous réjouir prématurément, gardons-nous de vendre la
peau de l’ours avant de l’avoir tué.
Dès lors :
N’oublions pas la possibilité pour les protagonistes de tabler sur un recours gagnant auprès du Gouvernement wallon, où ils peuvent compter sur de sérieux appuis.
Plus que jamais, la vigilance citoyenne reste donc de mise.
Pascal
ÉTIENNE
Soumagne, le 7 mai 2021
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