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Retour au
19e siècle ?
Quelquefois, il m’arrive de me tromper
lourdement. Ainsi, alors que je répète volontiers que j’attends
vainement une
initiative citoyenne innovante, voici que le Collège communal en
sort une de son chapeau à ne pas en croire ses yeux.
C’est le
progrès social version MR : un appel à candidat·e·s pour un
emploi communal bénévole !
Certes, on connaît les stages formatifs
dûment réglementés et encadrés pour les étudiants et les adultes en
formation dans des organismes agréés, mais ici, point de tout cela
comme en
témoigne l'offre d'emploi concernée ci-jointe.
En fait, une offre d’emploi temporaire
apparemment tout à fait normale, sans condition particulière autre que
l’exigence des qualifications requises pour l’exercice de la fonction,
à l’exception que l’employé·e recruté·e n’est
pas payé·e pour sa prestation. En réalité, une
exploitation éhontée d’un·e demandeur·euse d’emploi.
Suffit-il donc de qualifier un emploi de
« stage »
pour se permettre de
ne pas le rémunérer ?
Sachant par expérience que dans les
années 1950 déjà, lorsque la FN engageait de jeunes travailleurs
de 16 ou 17 ans dans son centre de formation technique, ils étaient
rémunérés, peut-on en conclure que le
Collège communal soumagnard veut retourner aux conditions de travail du
19e siècle ?
Cela dit, on serait doublement surpris si
les organisations syndicales ne réagissaient pas en envoyant
aux oubliettes ces pratiques d’un autre âge !
Pascal
ÉTIENNE
Soumagne, le 27 novembre 2021
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