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Le nouveau Projet de
Remblai à Cerexhe-Heuseux
Remblai – Acte 3
Dans
le cadre d’une réunion d’information préalable adaptée à la sauce
Covid, la société Tradecoliège présente ces jeudi 14 et vendredi
15/01/2021 sous forme vidéo internet son 3e projet de remblai de terres
excavées à Cerexhe-Heuseux. Rappelons que l’on peut y participer avec
le lien suivant : https://ingeo.group/ripv/
On se souvient qu’à l’occasion de l’enquête publique relative au projet
n° 2, des citoyens avisés, qui avaient notre soutien, l’ont
popularisée en informant les habitants de Cerexhe-Heuseux et environs.
S’est alors créé le « comité contre l'agrandissement de
Magnée-enrobés et le projet de remblai » qui a pris le relais,
notamment en lançant une pétition obtenant un grand succès.
En suite de ces réactions citoyennes (3
pour, 342 contre), le Collège communal, au nom de la sauvegarde
du caractère rural, de la biodiversité, et de la préservation les
terres agricoles de notre commune, a décidé le 28/10/2020 de refuser
l’octroi du permis à l’auteur de ce projet.
Contrairement aux attentes, le promoteur
n’a pas déposé un recours au Gouvernement wallon, mais a décidé de
relancer une nouvelle procédure. Tout repart donc à zéro.
Une seconde démarche nous a étonnés.
Dans une interview au journal « La Meuse » du 16/11/2020, le
promoteur s’en est pris au Collège communal de Soumagne en l’accusant
de retourner sa veste pour des raisons électoralistes.
Sans doute, tel que nous l’avions perçu,
le sentiment du Collège au début du projet était-il positif. Peut-être
même, avait-il donné des gages implicites à ce groupement qu’il n’a pu
tenir en suite de la réaction de la population ?
Toujours est-il qu’en attaquant le
Collège dans la presse, Tradeco montrait qu’il n’attendait plus rien de
celui-ci, dont il n’avait pu obtenir la collaboration pour élaborer un
3e projet. On peut en déduire que cette société a davantage confiance
dans l’instance de recours ayant la décision finale entre ses mains,
c’est-à-dire le Gouvernement wallon.
Dès lors, sauf surprise,
le sort de ce projet se jouera
principalement au Gouvernement wallon
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Et maintenant, que
faire ?
Selon ce que l’on peut déjà constater ce
jour, ce dernier projet ne semble pas très différent des précédents,
mais il apparaît légèrement amendé pour rencontrer certaines objections
soulevées lors de sa seconde version. Dès lors, il y a lieu de rappeler
que :
- la réunion d’information préalable
est destinée à permettre au promoteur de recueillir les remarques de la
population et de l’aider à corriger
son dossier afin de le rendre plus acceptable lors de sa
prochaine soumission à l’enquête publique ;
- toute personne
étant opposée au projet, quels que soient ses aménagements racoleurs, a
par conséquent intérêt
à ne pas déposer des observations à ce stade et à réserver ses
remarques pour la future enquête publique.
Et pour la suite ?
Quelle que soit la justesse de la cause,
un combat n’est jamais gagné d’avance. Pour ceux qui restent hostiles
aux travaux de ce remblai détériorant de bonnes terres agricoles, il
s’agit par conséquent :
- d’élaborer une réplique
parfaitement argumentée mettant en relief les zones d’ombre non
élucidées et les affirmations non étayées subsistant dans le nouveau
projet ;
- de convaincre
le maximum de citoyens, soumagnards ou non, de répondre à l’enquête
publique ;
- de convaincre
le Collège communal de s’associer à la cause par une décision
négative ;
- de convaincre
les responsables des partis politiques locaux, PS, MR et écolo, d’user
de leur influence auprès de leurs Ministres respectifs du Gouvernement
wallon ;
- de convaincre
le Gouvernement wallon de rejeter un probable recours, en dépit du fait
que le promoteur dispose d’appuis politiques indéniables.
On le voit, sans être défaitiste, il est
primordial avant tout d’être lucide et de s’aviser de la rudesse de la
tâche qui s’annonce. Il importe donc d’éviter les attitudes
présomptueuses, agressives ou irrespectueuses des personnes déforçant
ce combat, telles que nous en avons vues sur les réseaux sociaux, et
dont nous désirons nous dissocier.
Tel est mon avis.
Pascal ÉTIENNE
Soumagne,
le 13 janvier 2021
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