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Conteneur pour
Organiques, le Tchinis’ d’Intradel !
Ainsi dit, Ainsi
fait !
Avant de publier nos réflexions
relatives à l’aspect financier tel que nous l’avions promis, il nous
apparaît à la lecture des réseaux sociaux qu’il n’est pas inutile
d’insister sur quelques aspects du dossier de la récolte des déchets
par conteneurs à puce.
Si l’on veut éviter de se faire manipuler, il convient d’abord
d’appréhender avec un esprit critique les informations délivrées par
les autorités publiques. Il s’agit principalement de ne
pas tout
prendre pour argent comptant.
1.
L’obligation européenne de récolter séparément et de valoriser les
déchets organiques.
Tout
citoyen soucieux de son environnement et de la lutte contre les
gaspillages de ressources se réjouit de cette obligation. Cela dit,
chaque commune est libre du choix du système de collecte : sacs,
conteneurs avec ou sans puce, conteneurs collectifs, comptabilisés à
l’unité ou au poids, système mixte… Chacun ayant ses avantages et
inconvénients, par ailleurs différents selon notre type d’habitat.
Rien
n’oblige donc notre commune d’adopter le système qu’essaye d’imposer
l’intercommunale Intradel, d’autant plus qu’il est notoirement
le plus
coûteux. Du reste, près de nous, la ville de Visé a opté pour le
conteneur à puce pour les déchets résiduels et les sacs pour les
déchets organiques.
On pourrait tout aussi bien faire l’inverse.
2.
L’obligation régionale wallonne d’appliquer le coût-vérité ?
Il
s’agit pour la commune de réclamer à ses habitants le coût exact
supporté par celle-ci pour la récolte des déchets. Dans ce cas aussi,
les modalités sont diverses. Nous en reparlerons dans la chronique
abordant l’aspect financier.
3.
L’obligation de disposer à son domicile des deux conteneurs Intradel.
Comme
vous le voyez, j’ai réexpédié à son commanditaire ce cadeau de Noël
déposé devant notre habitation. Ne croyez pas que c’était pour
protester de sa piètre qualité telle que visible sur la photo du haut,
cela ne se fait pas. Certes, un couvercle laissant un ouverture béante
de 2 cm pour permettre aux animaux de s’y engouffrer, ce dont
paraît-il, il devait nous protéger, est une anomalie regrettable, mais
là n’est pas la raison essentielle.
En réalité, puisque notre terrain nous le permet, nous pratiquons le
compostage depuis de longues années. Aussi, quand il nous a été demandé
quelle capacité de conteneur nous souhaitions, j’avais déclaré zéro
litre pour le conteneur des déchets organiques.
À
l’assemblée de la population, j’ai rappelé à notre Bourgmestre que je
lui retournerais ce conteneur s’il m’était livré malgré moi. J’ai
ensuite confirmé cette volonté par le courrier ci-joint, sauf si l’on
pouvait m’indiquer « à
quel article de loi ou de décret, la
commune et Intradel vous référez-vous pour nous obliger à nous
encombrer d’un conteneur dont nous n’avons aucune utilité ? »
Rien
n’y fit. Alors qu’aucun texte convaincant ne m’a été communiqué et
qu’Intradel et le Collège communal s’évertuent intelligemment à promouvoir
le
compostage et le « zéro déchet », ils s’obstinent à
sanctionner les citoyens respectueux de cette démarche en tentant de
leur imposer cet ustensile
inutile.
Comprenne
qui pourra !
Et si
après quatre avertissements, ce tchinis’ nous revient encore, ce sera
Intradel qui l’accueillera parmi les déchets de son Recyparc !
Pascal
ÉTIENNE
Soumagne,
le 28 décembre 2021
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À l’attention du Collège communal
Mesdames, Messieurs,
Je ne reviendrai pas sur votre courrier daté du 6 octobre 2021,
mais
portant le cachet postal du 9 novembre 2021, sinon pour acter deux
constatations :
- Selon vous, je suis « chef de
ménage ». Par les temps qui courent, c’est toujours bon à savoir.
- Je recevrai donc bien
une paire de conteneurs à mon domicile.
À ce sujet, j’ajouterai l’échange de vues sur Facebook avec l’échevin
M. Mordant confirmant votre décision dont je persiste à contester
l’ambiguïté.
M. Mordant prétend dans sa communication que le système mis en
place
est semblable aux raccordements et compteurs d’eau et d’électricité.
Or, c’est précisément un traitement comparable à ce système que je
revendique.
Quand nous avons construit, ce ne sont pas les intercommunales de
fourniture d’eau et d’électricité qui sont venues nous trouver pour
nous imposer le raccordement à leur réseau. C’est nous qui, librement,
avons dû introduire la demande d’un raccordement qui n’avait rien d’obligatoire.
La personne qui dispose par exemple d’un puits efficace est libre de ne
pas se raccorder au circuit de distribution, tout comme un ménage
autonome en électricité est libre de ne pas se raccorder au réseau. Du
reste, c’est ce qu’a fait un entrepreneur de Spontin qui a supprimé son
raccordement au réseau électrique comme le relatait le journal La Meuse
du 5/11/2021.
L’obligation dont on parle et que je soutiens fermement, c’est de trier
ses déchets, y compris les déchets organiques, et de ne soumettre
ceux-ci à la récolte que dans cet état. Ce que je peux faire en
utilisant la récolte publique ou en faisant appel à une firme privée
qui respecte la législation. Au demeurant, c’est le choix proposé aux
« Assimilés ». Pourquoi cette solution ne serait-elle pas
accessible
aux particuliers ?
Si je suis dans l’erreur, je sollicite la réponse à cette question
restée lettre morte auprès de M. Mordant : « Pouvez-vous
m’indiquer à quel article de loi ou de décret, la commune et Intradel
se réfèrent-elles pour nous obliger à nous encombrer d’un conteneur
dont nous n’avons aucune utilité ? »
En l’absence d’une réponse convaincante, je confirme ma volonté de refuser la réception d’un conteneur pour
déchets organiques, puisque j’ai l’opportunité de les valoriser
par une autre voie.
Entre-temps, veuillez recevoir, Mesdames, Messieurs, l’expression de
mes meilleures salutations.
Pascal ÉTIENNE
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E-mail du 16/12/2021
Monsieur Etienne,
Nous accusons bonne réception de votre e-mail. Le texte de loi de
référence pour la gestion des déchets est la Directive 2008/98/CE
du
Parlement Européen et du Conseil du 19 novembre 2008. Le décret
wallon
du 10 mai 2012 transpose cette directive.
Veuillez recevoir, Monsieur Etienne, l’assurance de mes sincères
salutations.
Benjamin HOUET
Bourgmestre
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