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« L’intention
est aussi que le chômage augmente, afin de réduire le pouvoir de
négociation des travailleurs et d’ainsi limiter la hausse des coûts
salariaux.
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a dit récemment souhaiter
que les augmentations de salaires dans la zone euro soient inférieures
à l’inflation — donc que les ménages perdent du pouvoir d’achat.
Jérôme Powell, le patron de la Réserve fédérale américaine, est sur la
même longueur d’onde : il est nécessaire, a-t-il déclaré, d’avoir
plus de chômage pour venir à bout de l’inflation.
C’est un mécanisme socialement violent. »
Éric DOR, Économiste, Ieseg Schoool of Management
Entretien avec le journaliste Dominique Berns
Le Soir du 30/09/2022
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Les Bienfaits économiques du Chômage ?
On le savait, mais ce n’est pas souvent aussi cyniquement
dit : selon les dirigeants des grandes banques centrales, une
bonne dose de chômage est nécessaire à la lutte contre l’inflation.
Ainsi fonctionne donc le capitalisme libéral. En haut de l’échelle, les
maîtres de la « bonne gouvernance » prennent des mesures
censées accentuer le chômage au bénéfice supposé de l’économie. À
l’autre extrémité et à l’exemple de l’inénarrable G.L. Bouchez, les
valets prétendent au contraire régler tous nos problèmes en combattant
les chômeurs. Il suffit, paraît-il, de les activer pour que tout soit
pour le mieux dans le meilleur des mondes !
Mais dans la vraie vie, qu’en est-il par exemple dans
notre commune de Soumagne ? Selon les dernières statistiques du
Forem, il y avait chez nous en ce mois d’août 800 demandeurs d’emploi
inoccupés, soit 10,1 % de la population active.
Devant un tel constat et avec des moyens aussi limités en
ce domaine, que peut faire un pouvoir local pour rendre espoir et
dignité à cette multitude de chômeurs ? Peut-être, le CPAS
pourrait-il en faire davantage ? C’est difficile à estimer, tant nous
sommes mal informés du fonctionnement de cette institution.
Par ailleurs, le MR dominant le Collège communal a-t-il
des recettes plus efficaces que celle de son président ? Il est permis d'en
douter. Constatons cependant que pour résorber avant la fin de leur
mandat les heures supplémentaires prestées à l’administration communale
soumagnarde, il faudrait recruter 5 personnes à temps plein pendant les 2 ans
restants.
Au regard de l’ampleur du phénomène, cela reste pourtant
dérisoire en ne concernant que 0,6 % de nos demandeurs d’emploi.
Encore s’agit-il là de s’attaquer à des dysfonctionnements notoires
d’une gestion erratique ayant d’autres implications dont nous
reparlerons bientôt.
Pascal
ÉTIENNE
Soumagne,
le 7 octobre 2022
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