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Travaux privés Voie
d’Olne
Où il y a d’la Gêne…
Du
jeudi 9 décembre 2021 au lundi 13, un entrepreneur
faisant effectuer des travaux de rénovation de toitures de son ancienne
ferme a trouvé plus commode d’utiliser son camion-grue stationné sur la
voirie plutôt qu’un monte-charge adéquat sur son terrain privé.
S’approprier
sans vergogne la voie publique dans son entièreté pendant
trois journées entières, en l’occurrence la Voie d’Olne comme
l’appelle
encore les anciens, il faut habiter à Soumagne pour voir cela.
Avec quelles conséquences
pendant ces 3 jours ?
- Les
riverains motorisés ont dû quitter leur domicile en faisant un
détour par le haut en empruntant la portion de voirie
consistant en un chemin
dans un état déplorable.
- Soudainement pris au piège, les usagers
s’engageant dans cette voirie
ont été obligés de manœuvrer en faisant si possible demi-tour
ou à
défaut marche arrière dans cette rue étroite.
- On a par exemple vu le facteur de bpost
forcé de rebrousser
chemin et de faire un détour de 3 km.
- Les béquilles du camion entravant
davantage la
route, les piétons devaient escalader l’aqueduc pour pouvoir passer.
Inutile de vous faire un dessin si vous étiez à
mobilité réduite :
impossibilité de passage.
Et que font les autorités ?
- Aucune
signalisation à l’entrée de la rue ; une seule pancarte en carton
quelques mètres avant les travaux. Dans ces conditions, il était facile
d’imaginer que cette obstruction de la rue Alfred Defuisseaux s’opérait
sans autorisation (photos
prises le 3e jour d’occupation).
- Rencontrée
par hasard, une patrouille de police
effectuant des photographies de véhicules au centre de Soumagne-Bas a
été dûment informée le deuxième jour de cette situation, sans
suite
apparente.
- Interrogé au Conseil communal du
13 décembre 2021 par M. Lebeau, le Bourgmestre promet de
s’informer.
- Situation confirmée par un citoyen sur
les réseaux sociaux (apparemment effacé depuis).
- Au dernier Conseil du 24 janvier
2022, M. Houet livre les résultats de son enquête.
« Je confirme qu’aucun arrêté de
police n’a été signé.
C’était bien un
camion qui effectuait une livraison
de matériaux apparemment pour des travaux de toiture.
J’ai demandé à la police de prendre contact avec le propriétaire du
bâtiment pour lui
rappeler les règles. »
Commentaires.
Encore une façon pour notre
Bourgmestre de travestir
la réalité en
dénommant « livraison »
d’une cargaison de tuiles, ce qui en
fait était l’approvisionnement
des ouvriers sur le toit.
Sachant
qu’une livraison dure tout au plus une 1/2 h et la pose des tuiles 3
jours, de
qui se moque-t-on ?
Pourquoi
ne pas avoir installé un monte-charge dans la cour ou la
prairie où avaient été déposés auparavant les autres matériaux ?
Seuls
la facilité et les intérêts de l’entrepreneur ou du
propriétaire
justifiaient l’emploi de ce camion-grue.
D’autre
part, si l’on comprend bien, le brave homme ignorait
que la voirie publique ne lui appartenait pas !
Que dit le code de
police ?
Article 5
Toute utilisation privative de la voie publique est subordonnée à une
autorisation du Bourgmestre.
Sanction
Sans préjudice des mesures d’office, une amende administrative d’un
minimum de 60 € et d’un maximum de 125 € pourra être
appliquée aux personnes qui utilisent privativement la voie publique sans
autorisation. En cas de récidive, le
minimum est porté à
126 € et le maximum à 250 €.
Morale de l’histoire.
À
Soumagne, depuis l’avènement du MR, si vous voulez bafouer les règles
en toute impunité, sans payer d'amendes, mieux vaut être nanti que
pauvre !
Pascal
ÉTIENNE
Soumagne,
le 6 février 2022
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