Pour
certains d’entre nous, les vacances sont l’occasion de découvrir de
nouveaux horizons, parfois lointains, mais à l’inverse ce peut être
aussi un moment privilégié pour redécouvrir les alentours de notre
habitation selon le mode de mobilité douce.
C’est
ainsi qu’à pied ou à vélo, j’ai eu l’opportunité de parcourir quelque
peu les voiries, chemins et sentiers de notre commune. Au hasard de ces
déplacements et de rencontres heureuses, quelques situations m’ont
interpellé, voire intriguées.
Pour cette rubrique,
j’en ai arbitrairement retenu trois, illustrées cette fois d’images
multiples.
1.
Le sentier au Rafhay
On
se souviendra que ce sentier reliant le Rafhay à la rue Alfred
Defuisseaux (Voie d’Olne) a été à l’ordre du jour du Conseil communal
en septembre 2020. Il s’agissait alors d’une demande de déviation en
vue d’y construire pour une entreprise de terrassement un hangar inapproprié
dans cette zone agricole et d’intérêt paysager.
Logiquement,
le Conseil s’y était opposé par 18 voix pour et 6 abstentions ; le
recours de l'entrepreneur ayant été par la suite jugé irrecevable par
le Ministre.
Si
je reviens sur ce sujet, c’est d’abord pour se demander comment est-il
permis de couper ce sentier par des eaux de décharge envoyées à ciel
ouvert vers le chemin en contrebas ? À noter que ces photos ont été
prises en temps de sécheresse.
Cela
ne suffisant pas, c’est le propriétaire à l’autre extrémité qui
intervient aussi inopportunément. En effet, en suite de la division de
sa prairie par une nouvelle clôture, il condamne par des barbelés
l’échalier du côté de la rue Defuisseaux avec indication d’un autre
passage manifestement problématique et inadapté.
À
qui se plaindre, me demande un usager régulier confronté à la passivité
de l’administration communale ? La conseillère en mobilité est en
flagrant conflit d’intérêts tandis que l’Échevin de la mobilité J.M.
Haesevoets et le Bourgmestre B. Houet s’abstiennent de répondre à
nos interpellations, sans doute embarrassantes pour eux.
Faudra-t-il
un quelconque accident, par exemple des chevaux qu’on laisse s’échapper
sur la voirie, pour qu’un jour on rétablisse le passage
réglementaire ?
2.
Les pistes cyclables du zoning de Tignée
Précisons-le
d’emblée, il s’agit ici d’une réalisation de la Société Provinciale
d’Industrialisation et le moins que l’on puisse dire, c’est que son
concepteur n’a sûrement jamais enfourché un vélo et n’est pas davantage
un spécialiste de la sécurité !
Voyez
ces virages à angle droit, véritables pièges pour un usager occasionnel
et imaginez en plus que vous vous croisez à cet endroit avec un autre
usager ! Voyez aussi les terminaisons brutales dans la végétation
ou face à une voirie fréquentée par de nombreux véhicules de tous
genres. Tout ça avec des bordures de près de 20 cm de
profondeur !
D’autre
part, aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours préféré l’absence
de piste cyclable à la présence d’une piste mal entretenue, surtout si
l’on dispose d’un vélo équipé de pneus fins pour la route. Or,
l’entretien de ces pistes incombe à la commune.
Il
s’agirait d’y penser quand on nous annonce une dépense de centaines de
milliers d’euros pour de nouveaux aménagements en faveur des cyclistes
dans notre commune. Le Collège communal a-t-il prévu un budget pour
mettre à disposition une équipe d’entretien à cet effet ? Rien
n’est moins sûr si l’on se réfère à l’état des pistes du zoning.
Certes,
la haie de bordures qui vous flagellait au passage a été taillée
dernièrement, mais d’autres situations problématiques subsistent.
Coulées
de boue et de pierrailles, branches d’un saule obstruant le passage,
ronces épineuses rampantes, végétation intempestive sont autant
d’obstacles se présentant sur le chemin des cyclistes s’aventurant dans
ce zoning.
3.
Le petit patrimoine
En face de la chapelle d’Évegnée, on trouve cette pompe à bras, témoin
d’un temps dont les habitants de ma génération se souviennent où, en
l’absence de distribution d’eau alimentaire, les villageois qui ne
disposaient pas de puits particulier s’alimentaient en eau potable à
une source ou à une pompe publique.
Or,
si nos souvenirs sont bons, il existait en bordure de la rue Matefosse
un autre aménagement de ce type avec un bac en pierre. Il aurait été
retiré de longue date lors d’une réfection de la rue, peut-être bien
avant la fusion des communes.
Sais-tu ce qu’il en est
advenu m’interroge un villageois d’origine. À vrai dire, je n’en sais
rien.
Ce
petit patrimoine croupit-il dans les réserves communales, a-t-il été
détruit, vendu, prêté, donné ? Si l’un d’entre vous connaît la
réponse, merci de nous la communiquer.
Pascal ÉTIENNE
Soumagne, le
28 septembre 2022