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Pont
Al Plantche « stabilisé » – Bis Repetita
Gérer comme
des Ingénieurs !
« On va gérer le pays
comme des ingénieurs, pas comme des poètes », affirmait
récemment le mentor MR de notre Bourgmestre. Qu’est-ce à dire ?
De mon côté, lors de mes vœux de Nouvel An, je déclarais « Il serait bienvenu, me
semble-t-il, d’alléger mes proses périodiques en y intégrant
quelquefois un brin de poésie »,
c’est dire si quand ils concernent la dignité humaine, j’apprécierais
volontiers qu’à l’occasion on gère ces dossiers comme des poètes.
Par contre,
quand il s’agit d’un dossier hautement technique comme la stabilisation
d’un pont, il importe qu’il soit géré de façon rigoureuse sous la
responsabilité d’organismes compétents tels des bureaux d’étude
composés d’ingénieurs spécialisés dans ces techniques.
Manifestement,
ce principe n’a pas été appliqué à Soumagne où, en se contentant de
prendre avis auprès d’entrepreneurs de maçonnerie, nos édiles ont
démontré que s’ils n’étaient pas poètes, ils étaient encore moins
ingénieurs.
Dans des
temps non suspects, sous le titre explicite « L’invraisemblable
Bricolage du Dossier “Stabilisation du Pont Al Plantche” »,
nous avions dénoncé cette façon de procéder en montrant en quoi ce
dossier avait été géré de manière inexplicable, à vrai dire « irresponsable ».
Plus vite que
prévu, l’actualité nous a rattrapés. Rebelote ! Par mesure de
sécurité, le pont est à nouveau interdit à la circulation 4 mois
après sa prétendue stabilisation. Qu’en disent nos gouvernants
interpellés à ce sujet au Conseil communal ?
- Dans
une annonce sur
Facebook le 22 juin, notre Bourgmestre revient aux fondamentaux.
« Suite à une
expertise approfondie réalisée par un bureau d’étude
spécialisé en réparation d’ouvrage d’art, il a été constaté que le pont
situé rue Pont Al Plantche présente des signes d’instabilité
structurelle ». On revient donc à la case départ, sans
cependant
informer le Conseil communal de l’identité des auteurs ainsi que des
modalités et des résultats détaillés de cette étude.
- L’Échevine
des travaux
quant à elle se lance dans des explications techniques masquant mal
l’incurie dont a fait preuve le Collège. De cet exposé, on peut
conclure « C’est
à cause de la méchante Magne ». On l'a pourtant
connue plus déchaînée à plusieurs reprises au cours des dernières
années.
- Tandis
qu’opportunément discrets, les Échevins des Marchés publics et de la
Mobilité sont muets comme des carpes.
En bref, une
constante. Personne
ne s’interroge sur ses responsabilités à propos du fiasco de
cette récente stabilisation ayant quand même coûté selon le décompte
final la modique
somme de 78 389,61 €.
Et maintenant ? Une nouvelle emplâtre sur une jambe de bois en
attente d’un nouveau pont qui s’avérera probablement nécessaire ?
Et dans ce cas, peut-être l’installation d’un pont provisoire pendant
la phase des études et des travaux ?
Mais,
n’est-ce pas là ce qu’avaient suggéré les riverains lors de leur
réunion avec le Collège qui n’a pas cru bon de tenir compte de leur
avis ?
Quoi qu’il en
soit, même si cela ne résolvait rien, on ne peut s’empêcher de se
rappeler qu’à d’autres niveaux de pouvoir, des mandataires ont été
poussés à la démission pour moins que cela !
Pascal ÉTIENNE
Soumagne, le
1er juillet 2024
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