Quoi de plus normal qu’à l’approche des
élections fédérales
ou régionales, les sections locales se mobilisent pour faire
la promotion de
leur parti. Aussi, le CDH, Écolo et le MR nous
étonnent par leur absence à ce
jour du débat public tandis que le
« Nouveau Soumagne », organe du
P.S., nous a surpris en occultant son programme au profit de
l’éloge d’un seul
candidat.
Et quel candidat ! Il ne
s’agit ni plus ni moins de
celui que les médias ont intronisé
« clown le plus célèbre de
Wallonie » après que ses frasques
éthyliques au soir des élections
communales aient fait le tour du monde. Certes, chacun a ses
faiblesses. Il ne
nous viendrait par conséquent pas à
l’esprit de stigmatiser quiconque, fut-il
mandataire politique, pour avoir succombé à une
tentation fréquente dans le
milieu.
Par contre, ce qui est choquant dans ces
péripéties du ministre
Daerden, c’est la gloire dont en tire l’individu,
sa propension à se donner en
spectacle et à surfer sur la vague médiatique
d’internet dans le seul but
d’accroître sa popularité par des moyens
de bas étage.
Qu’à cela ne tienne, notre
bourgmestre n’éprouve aucune gêne
à faire l’éloge de son grand ami
à l’exclusion de tous les autres candidats
P.S. Comble du cynisme, il a même le culot de
présenter comme « sauveur
des logements sociaux » celui qui a fermé
les yeux sur les malversations
de ses camarades quand il était responsable du secteur. Et
de lui trouver entre
autres qualités, sa
générosité pour financer des travaux
sur notre territoire
ou octroyer des subsides à notre commune.
Outre la question du bien-fondé de
cette politique de
subsides, véritable chancre de nos pratiques politiques de
la Commune à
l’Europe, il faut en convenir : de deux choses
l’une.
Soit, ces dépenses et subsides sont octroyés sur
base de
dossiers solides répondant aux critères objectifs
d’une réglementation et dans
ce cas, le ministre, quel qu’il soit, n’y est pour
rien dans les choix opérés.
Soit, ce sont des faveurs attribuées par le ministre aux
amis ou camarades au détriment d’autres communes
présentant des dossiers
prioritaires et il s’agit alors d’une forme
particulièrement pernicieuse de
clientélisme ou de
« partisanerie » selon
l’expression québécoise.
Soyons cependant objectifs, le personnage ne manque pas de
compétences. Il en a d'ailleurs fait la
démonstration en s’enrichissant par son travail au
« service » des
communes et autres intercommunales de la région. Ce qui en fait le type
même du socialiste qui a « le cœur à
gauche » et … « le
portefeuille à
droite ».
En tout état de cause, invoquer ces
pratiques
comme argument
électoral relève de l’imposture. Il
faut le
reconnaître, en matière
d’éthique, monsieur
Janssens nous avait habitués à plus de
dignité.
Certes, depuis sa candidature
avortée à la présidence de la
fédération liégeoise du P.S., il est
de
notoriété
publique que notre bourgmestre est l’homme de confiance local
de
ce
« vieux P.S. » hostile
à la
rénovation. Un pas supplémentaire a
cependant été franchi puisqu’il se
confirme
qu’il impose cette vision à l’ensemble
de l’USC de Soumagne. Il n’y a guère que
le premier
échevin Desmit à soutenir d’autres candidats.
De quoi, si besoin en était, nous
convaincre de la nécessité
de plus en plus évidente d’œuvrer
à une réelle alternative au monopole du P.S.
dans notre commune.
Pascal ÉTIENNE.