Plus
grand monde ne l’ignore à Soumagne.
Lors du dernier Conseil Communal, la majorité PS
a voté une
augmentation des taxes additionnelles 2008, à
savoir :
• À l’impôt des
personnes physiques : 8,5 %, soit 6,25 %
d’augmentation.
• Au précompte
immobilier : 2.600 centimes, soit 4 % d’augmentation.
Bien que cela ait
déjà fait couler beaucoup d’encre et de
salive, nous nous permettrons quelques
réflexions :
- Ne perdons pas de vue
que la base taxable est évolutive. Les augmentations
précitées s’ajoutent donc à
l’augmentation automatique due à l’index
et à la croissance des revenus.
- Le sujet n’est pas
clos. On nous prépare semble-t-il d’autres
augmentations, notamment de la taxe
sur les immondices.
- Pourquoi faut-il
que certains nous présentent toujours ce qu’on
appelle malencontreusement « taxes
et impôts » comme une extorsion de fonds
de la part de l’autorité, alors
qu’en saine démocratie, il s’agit de la
contribution légitime de chacun au
nécessaire financement des services collectifs
décidée par nos
représentants ?
- Les comparaisons avec
d’autres communes que chaque parti sélectionne en
fonction de son point de vue
sont souvent peu pertinentes, tant les situations, les services rendus,
etc…
sont différents.
- Le plus virulent dans
ses critiques, le MR gagnerait sans doute en
crédibilité si, enfin, il digérait
ses frustrations postélectorales. Pourquoi
s’obstine-t-il à laisser croire que
son positionnement serait différent si, en remerciement
d’avoir torpillé le
cartel alternatif, le PS lui avait offert un
échevinat ?
- Quel est l’impact des
réformes fiscales fédérales sur les
recettes de la commune ? Seule une
analyse comparée des comptes successifs pourra le
déterminer.
- Pour donner un avis
fondé et pouvoir débattre avec d’autres
arguments qu’idéologiques, le vote de
ces taxes devrait accompagner le budget 2008 afin de pouvoir confronter
recettes et dépenses. Cela nécessiterait
apparemment d’aménager la législation
en ce sens.
- Le Bourgmestre a
probablement raison quand il rappelle à l’envi
qu’« il n’a jamais promis
de ne pas augmenter ». Plus subtilement, il se
contentait d’évoquer dans
sa propagande « le maintien d’une
fiscalité modérée et le
contrôle strict
de nos dépenses ». Ce qui
n’engage concrètement à rien.
- Cette décision est cependant
tout, sauf une surprise. Tout observateur averti pouvait
prévoir ce scénario.
Parmi d’autres, nous l’avions fait
remarquer :
« Si vous ne
désirez pas voir vos impôts augmenter
dans un bref délai, éliminez le PS de vos
intentions de vote », conseillions-nous
avant les élections.
Tandis que dans l’analyse des programmes
électoraux, nous
remarquions : « si
le P.S. est
décidé à respecter ses promesses, cela
nécessite des dépenses et du personnel
supplémentaire. Il ne faut dès lors pas
être devin pour imaginer qu'il a d'ores
et déjà programmé une augmentation des
impôts ».
Et lors du vote du budget précédent, nous
prévenions : « Le
scénario est
connu. À chaque campagne électorale, la
majorité proclame que tout va bien et
après les élections, elle reconnaît de
graves problèmes budgétaires qui
nécessitent
l'augmentation des taxes.
Cette année, le PS innove :
les principales taxes restent inchangées. Tout irait-il
mieux en 2007 ?
Pas du tout, puisque le budget de cette année est
présenté en déficit. Ne nous
réjouissons donc pas trop vite. Apparemment, il s'agit
simplement d'un
changement de tactique. L'augmentation ne serait que
reportée d'un an, à un
moment où on pourra invoquer de nouvelles charges ou des
causes extérieures ».
Ce moment est venu !
Sauf à croire que la
population de Soumagne est peuplée de naïfs, les
électeurs, dûment prévenus,
ont eux-mêmes décidé ces augmentations
en votant majoritairement pour le P.S.
et sa politique.
Aussi, ne sert-il à rien de se plaindre.
Quiconque veut un
changement de politique, y compris le MR, sait ce qu’il lui
reste à faire … aux
prochaines élections.
Pascal ÉTIENNE.