Banques et Experts
« Le
secteur financier est sain, dynamique et
stable. Les banques ont démontré leur capacité à s’adapter aux
nouvelles
tendances des marchés, par exemple le déclin de la fonction
d’intermédiation
sur le marché de la dette publique et l’importance croissante des
engagements
internationaux. Elles ont contribué à l’expansion économique non
seulement en
développant leurs propres activités, mais aussi, et surtout, en
mobilisant le
vaste stock d’épargne des ménages et en le plaçant efficacement pour
répondre
aux besoins de financement. Le fait qu’aucun problème bancaire sérieux
n’ait
été constaté depuis plusieurs décennies, à la différence d’un certain
nombre
d’autres pays, témoigne de la bonne santé persistante du secteur. …
L’intervention
de l’État sur les marchés du crédit à la
consommation et des prêts hypothécaires revêt également plus d’ampleur
que dans
certains autres pays. Les autorités cherchent à protéger les
consommateurs,
notamment contre le surendettement, au moyen de diverses mesures
administratives, entre autres une grille de taux d’intérêt maxima.
Cependant,
cette réglementation risque d’étouffer l’innovation sur certains
segments
particuliers du marché du crédit. »
Étude
économique de la Belgique, 2007
OCDE – Synthèse,
février 2007, p.9
Cité par UCL
– Fopes, bulletin nº 23
Le procédé est à la mode. Quand un problème se pose, il
faut faire effectuer un audit
par des consultants extérieurs. Au prix de leurs
services, la qualité de leurs recommandations ne peut qu’être
exceptionnelle.
C’est négliger le fait que dans une expertise,
l’orientation
idéologique prend quelquefois le pas sur l’aspect
technique ou
scientifique. Alors, non seulement les « experts » se
trompent, mais
nous trompent lourdement. Ainsi, toutes les qualités que l’OCDE
( Organisation de Coopération et de Développement
Économiques )
reconnaissait aux principales banques belges ont été la cause reconnue
de leur
déroute et la réglementation jugée étouffante s’est révélée
insuffisante.
Les communes ne sont pas les dernières à en payer les
conséquences. Suppression des dividendes de Dexia à ses actionnaires,
diminution des recettes fiscales, augmentation des interventions du
CPAS ;
la facture est lourde
à encaisser.
Il en va de même à « la Poste » où les services
aux citoyens les
plus fragilisés sont sacrifiés sur l’autel de cette
politique
technocratique. Car n’oublions pas que ce sont les personnes âgées,
celles qui
ont des difficultés de déplacement, qui souffrent davantage de la
fermeture de
nombreux bureaux, à l’instar de celui de Soumagne-Bas.
Ceci pose également la question de la disponibilité et
des compétences des représentants des pouvoirs publics au sein des
conseils
d’administration de ces entreprises. Mais faisons aussi notre mea culpa. Si
nous avions réagi partout comme à Louvain-la-Neuve, notre voix
n’aurait-elle
pas été entendue ?
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