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Soumagne, le 08 juin 2009
Les Paroles et
les Actes - Bis
Nous avons reçu
de notre ami A. Rodeyns un hypothétique « droit de
réponse » à notre réflexion relative à la conformité des actes et
des paroles.
Nous publions néanmoins ci-après ce texte tel qu’il nous a été transmis.
Dans une lettre ouverte à notre aimable correspondant, nous nous
permettrons ensuite quelques commentaires.
Cher
Monsieur ETIENNE,
Je vous
remercie de bien vouloir publier le
droit de réponse ci-joint à la suite de votre article « Les
Paroles et les
Actes » publié sur votre site http://www.soumagne-ac.be.
Effectivement, les élus MR de
Soumagne se sont
abstenus lors du vote, au conseil communal du 25 mai 2009, de
la motion
réclamant l’application de l’accord gouvernemental concernant la
procédure de régularisation des « Sans-papiers ».
En effet, nous déplorons la
situation dans laquelle sont
plongé les « Sans papiers » en attente de décision
quant à l’accès
au territoire belge mais l’application de cet accord gouvernemental
relèvent du niveau fédéral et fait encore l’objet de négociations entre
les différentes composantes du gouvernement.
Dès lors, il nous paraît peu
judicieux d’interférer
dans ces négociations au risque de retarder encore une solution dans ce
dossier
où le caractère humain est prépondérant.
Plus personnellement, je ne
considère pas très humain
d’utiliser la détresse de personnes en situation difficile à des fins
électorales.
Je vous
prie d’agréer, Monsieur
ETIENNE, mes meilleures salutations.
Albert Rodeyns
http://www.soumagne-et-liberte.net
GSM :
0494/609578
L’action
au
quotidien : Privilégier l’être humain |
Cher
Albert,
Puisque tu le souhaites, j’ai accédé à ta demande de publier ta
réponse. Je crains fort cependant qu’il n’y aille pas de ton intérêt.
En bien des circonstances, il est en effet salutaire d’accepter la
critique qui, dans ce cas, se voulait amicale et positive.
Cette frilosité dans ce dossier des Sans-papiers est d’autant plus
regrettable que tu es un des rares conseillers ayant quelquefois
l’audace de se démarquer des autres membres de son groupe en osant
prendre le risque de les indisposer. S’exposer ainsi isolément face au
public et affronter avec persévérance les quolibets de tes adversaires,
comme lors du dernier conseil à propos du plan d’urgence, témoigne d’un
certain courage, sinon d’une sympathique dose d’inconscience.
Mais revenons-en au sujet. Chacun sait que, confrontée à l’extrême
droite en Flandre, Mme Annemie Turtelboom,
Ministre fédérale de la
Politique de Migration et d'Asile, s’évertue à retarder, autant que
faire se peut, la finalisation de ce dossier. D’autre part, la motion
ne disait rien d’autre que nombre d’interventions précédentes.
Citons :
- Le communiqué de ton propre parti (29
juillet
2008) : « Le
Mouvement Réformateur souhaite que,
rapidement, le Gouvernement puisse avancer sur des critères de
régularisation clairs objectifs et justes. … Pour le Mouvement
Réformateur, il est regrettable, alors que ce point figurait clairement
dans la déclaration de Gouvernement, qu'une attitude n'ait pu être
prise ».
- L’intervention du Père Charles DELHEZ à
l’occasion de l’occupation de
son église à Louvain-la-Neuve (08-05-2006) : « Nous ne sommes
pas des
politiciens, on ne prend pas une position politique, on prend une
positon du point de vue des droits humains. On aide les Sans-papiers à
faire pression sur le politique et on va vous aider à gagner. On sait
que le monde est malade et on vous aide humainement ».
- La déclaration des Évêques de Belgique du
11-05-2006 : « Les
Évêques
sont conscients que le dossier politique n’est pas évident à gérer.
Pour autant, ils ne peuvent se réfugier dans le silence, ou pire
l’indifférence. Il en va de même pour toute la société ».
- Celle des mêmes Évêques du
19-09-2008 : « Nous
demandons à nouveau la mise en
place rapide de
critères de régularisation réalistes, justes et généreux . … et à tous
les représentants politiques de prendre leur responsabilité dans ce
dossier ».
À ton avis, ces intervenants au-dessus de tout soupçon, interfèrent-ils
dans les négociations au risque de retarder une solution et
utilisent-ils la détresse de personnes en situation difficile à des
fins électorales ?
Bien à toi.
Un ami qui te veut du bien,
Pascal. |
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