Patrimoine
des « Fabriques d’église »
« Vendre les bijoux de famille,
ce n’est pas se désendetter, mais s’appauvrir. »
Hervé
NATHAN
Rédacteur en chef à Marianne
28-06-2007
Vendre
les bâtiments de l’État pour équilibrer son budget, telle
est la recette appliquée sous le gouvernement fédéral
« Verhofstadt – Onkelinx ». Payer désormais chaque
année des loyers
faramineux aux sociétés immobilières privées engrangeant
de plantureux bénéfices, telle en est la conséquence.
Or, ne voilà-t-il pas que notre voisin, le député régional socialiste
Marc Bolland trouve inspiration dans cette politique désastreuse.
S’adressant au Ministre Furlan, entre autres propositions de réformes,
il a notamment déclaré : « Les fabriques d’église disposent souvent de
patrimoines importants. Ne serait-il pas justifié dans cette période de
crise, qu’elles soient amenées à utiliser ce patrimoine ? ».
Sous prétexte de leur richesse, il s’agirait donc de contraindre les
« Fabriques d’église » à se déposséder de leur
patrimoine afin d’alléger les budgets communaux. Souci d’une meilleure gestion ?
Permettez-nous d’en douter.
Quoi qu’il en soit, la sagesse populaire l’a depuis longtemps établi,
et M. Nathan le rappelait opportunément à propos de la dette publique
en France : « Vendre
les bijoux de famille, c’est s’appauvrir davantage ». Il
n’y a semble-t-il que certains mandataires politiques pour
l’ignorer !
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