Pour
chaque pouvoir communal, l’exercice est tentant. Faire l’
étalage de ses
réalisations impressionne toujours. Alors, autant ne pas s’en priver et
s’y adonner deux fois plutôt qu’une. Le PS de Soumagne l’a bien compris
en publiant son bilan à mi-législature.
Et puisqu’on entre en campagne électorale fédérale, au diable la
modestie. «
Les promesses faites via notre programme électoral de
2006 sont tenues », y apprend-on ! Restons les pieds sur
terre. À trois ans du terme, sinon Madame Soleil,
qui peut dire que les
promesses sont tenues ?
Soyons patients. Attendons l’échéance d’octobre 2012 pour dresser la
liste des promesses non tenues et gageons que la
page ne sera pas
blanche. Mais là n’est pas notre propos actuellement. Posons-nous
plutôt les bonnes questions.
Si l’on vous donnait
près de 14 millions d’euros, soit quelque
550
millions de francs à dépenser chaque année, ne seriez-vous pas capable
vous aussi de publier une liste de vos réalisations ? Ne nous
laissons donc pas leurrer par les jeteurs de poudre aux yeux. Seules,
les réponses à des questions pertinentes permettent de juger de la
qualité d’une gestion communale.
Les budgets ont-ils été dépensés de manière la plus
efficiente ?
L’augmentation
récurrente du taux des impôts est-elle inexorable ?
Quelles ont été les
priorités et ont-elles contribué à réduire les
inégalités ? La gestion des moyens et du personnel est-elle
optimale ? Quel est l’intérêt pour la
population des initiatives
développées en cours de législature et sont-elles
équitables ?
Notre
bien-être a-t-il augmenté et sommes-nous plus
heureux ? Quel
est le degré de
démocratie dans les décisions prises et quel est
leur impact pour les
générations futures ?
Telles sont, pensons-nous, quelques « bonnes questions ». Et
vous en avez
sûrement d’autres !
Pascal ÉTIENNE.
Soumagne, le 17 mai 2010.